Une scène désolante de la part d'un policier, mardi dernier, dans la salle d'audience de la cour d'appel du tribunal de Béjaïa en prenant en otage le procureur général adjoint près de la cour de Béjaïa. Le policier qui active de la brigade d'intervention d'Adekar en pleine session pointa son arme à feu (pistolet) sur la tête du procureur général adjoint le menaçant et lui exigeant la présence dans cette audience du chef de la sûreté de wilaya. Cette scène de prise d'otage à un représentant de justice a donné une alerte générale au palais de justice de cette ville vite quadrillé par un important dispositif de sécurité très impressionnant. Des scènes pareilles se déroulent bien à étranger mais c'est une nouveauté chez nous. Soulignons que le salut libérant ainsi le magistrat de la prise d'otage est venu après de sérieuses négociations menées par le chef des services de la PJ de la sûreté de wilaya et ses collaborateurs ainsi que les blouses noires présents à cette audience. Les causes de cet incident, geste impardonnable commis volontairement par ce policier qui a failli à sa mission et a recouru en protestant contre la condamnation de son frère qui comparaissait ce jour d'audience à la barre pour répondre des griefs retenus contre lui (affaire de stupéfiants). L'accusé, rappelons-le, fut arrêté à Derein à une soixantaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya en possession de 36 gr de kif. Le jury du tribunal de Kherrata annonça le verdict de dix années de prison ferme contre l'accusé. C'est à partir de ce moment-là que le policier, frère du condamné, dégaina son revolver en le braquant sur le procureur général adjoint qui, grâce à Dieu, est sorti indemne. Le policier fut maîtrisé, arrêté et conduit au siège de la sûreté pour être entendu avant de le soumettre devant la justice pour répondre de son geste et acte de criminalité envers un supérieur et représentant de la magistrature en service.