Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghlamallah, a condamné fermement l'incendie criminel ayant ciblé récemment la mosquée de Saint Priest (Rhône) près de Lyon, en France. Intervenant à l'occasion d'une journée d'étude sur la gestion des biens wakfs, le ministre des Affaires religieuses a fustigé les bandes et les courants politiques racistes et extrémistes qui sont, selon lui, à l'origine de cet incident qui a ciblé une institution islamique. «Cet incident criminel est l'œuvre de bandes et de courants politiques racistes et non de l'Etat», a-t-il souligné, avant de tirer à boulets rouges sur ces courants qui «rejettent la coexistence entre les cultures et les religions et refusent de reconnaître les droits d'autrui et la citoyenneté». M. Ghlamallah a insisté sur «le droit indéniable de l'autre à la vie et à la pratique de ses rites spirituels et de sa culture». La mosquée de Saint-Priest, l'un des plus importants lieux de culte de la région, est affiliée à la Fédération de la Grande mosquée de Paris (FNGMP). Cet acte criminel vient s'ajouter à une longue liste de crimes à caractère islamophobe et raciste dont le plus récent est la profanation de plus de 500 tombes du carré musulman dans un cimetière militaire près de Arras dans le Pas-de-Calais (France). Par ailleurs, le ministre a annoncé la création prochaine d'un projet d'organisme de gestion des biens wakfs. Il a, en outre, informé que son secteur s'apprête à créer un organisme chargé de la gestion des wakfs et qui prendrait la forme d'un office ou d'une agence regroupant les différents services publics ayant une relation avec les wakfs, dont la direction des domaines, les organismes de comptabilité des biens immobiliers et des finances. M. Ghlamallah a estimé que la gestion des biens wakfs «ne saurait demeurer l'apanage du ministère des Affaires religieuses, mais devrait s'élargir à tous les services concernés», soulignant qu'il veille à parvenir à une méthode unifiée et commune pour la gestion des biens wakfs au niveau national. Le domaine des wakfs nécessite un élargissement, selon le ministre qui a plaidé pour une «meilleure» méthode de gestion qui devrait, a-t-il dit, «se conformer avec les règles de comptabilité nationales», notamment en ce qui concerne l'investissement des fonds et des biens wakfs. S'agissant de la situation actuelle de la gestion des wakfs, M. Ghlamallah a expliqué que ce domaine a commencé à bénéficier d'un intérêt prononcé à partir de 1998, avec la mise en exploitation de certains wakfs au moment où d'autres restent non définis et que le ministère veille à leur restitution. A cet égard, il a annoncé l'organisation prochaine de séminaires sur l'investissement des fonds wakfs. Le secteur des affaires religieuses, indique encore le ministre, a restitué plus de 5 000 biens wakfs entre 1998 et qui relèvent désormais de la direction des wakfs. Concernant les affaires de justice inhérentes à ces biens, le ministre a dénombré 200 affaires au plan national dont une vingtaine à Alger.