Depuis une semaine déjà, l'aviation sioniste, en complicité avec son éternel soutien euro-américain bombarde la bande de Ghaza. Les sionistes prétendent que les actions de représailles sont une légitime défense contre les Qassam du Hamas. Les «complices» d'Israël soutiennent ces positions, en arguant que les raids devaient avertir le Hamas sur les risques qu'il prend à s'attaquer aux positions israéliennes. Tous ces arguments ne résistent à aucune analyse sérieuse et chacun est conscient qu'il s'agit plutôt de la loi du plus fort. Londres et Washington, qui d'habitude s'évertuaient à se présenter sur le plan international comme les champions de la légalité, prouvent à la face du monde qu'ils sont assimilables aux autres régimes qui foulent au pied les droits humains. En effet, il n'y a rien de plus criminel que de larguer des bombes sur d'innocentes personnes qui ne demandent rien d'autre que de vivre en paix. L'embargo qui frappe Ghaza depuis deux ans est déjà largement au-dessus du supportable. George W. Bush n'a pas fait honneur à la grandeur que l'Amérique défend. Si le principe est admis que chaque nation est indépendante et est libre de choisir le système politique qui lui convient le mieux, il y a lieu que les sionistes arrêtent de tuer des innocents sans raison. Dans ces conditions, ne sont-ils pas les vrais terroristes ? Le bombardement de Ghaza n'obéit à aucun mandat. Les Nations unies n'ont jamais donné un pouvoir à qui que ce soit pour se livrer à des génocides d'une telle ampleur ; toutefois, leur SG a montré encore une fois ses limites lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité A quoi jouerait-il en prononçant une sentence solennelle sommant les deux parties d'arrêter les hostilités ? Serait-il frappé de cécité face aux provocations sionistes qui ont mis fin à la trêve, pourtant respectée par le Hamas ? Ou confirmerait-il encore une fois son rôle de marionnette au service de Washington et ses alliés «privilégiés» ? De ce fait, les Occidentaux, qui risquent la syncope en regardant cet enfant palestinien éventré par un éclat d'obus, persistent dans leur «timidité» face à la barbarie sioniste et ne peuvent pas demander au reste du monde de condamner les actions terroristes d'un régime aux mains sales. En réalité, la logique qui s'applique ici est celle de la défense des intérêts égoïstes de chaque nation. Tout le monde aura, en effet, compris que l'enjeu actuel cache plutôt des considérations de géopolitique qui n'ont rien à voir avec les tirs de roquettes de la part du Hamas. C. A.