Drôle comme le merle chanteur lors de la campagne électorale était éloquent. Quelle mouche TséTsé l'a piqué ? Pourtant à notre connaissance, il n'a pas encore pris les rênes de son pays pour entamer ses missions diplomatiques en Afrique. Serait-il en vacances d'hiver avec sa petite famille, bien au chaud scrutant les petites flammes flamboyantes de sa cheminée ? Beaucoup de questions sur un mutisme délibéré. Et pourtant, c'est un silence qui en dit long sur les dés déjà jetés lors de sa campagne présidentielle, l'été dernier. La «timidité» de Barack a été déjà annoncée dans ses déclarations en s'adressant à Sdérot, dans le sud d'Israël. Sa sympathie pour les sionistes «victimes des roquettes Qassam», il l'avait dores et déjà affichée en soulignant qu' «une réponse efficace devait porter sur la prévention de nouvelles attaques – et non pas consister simplement en représailles et en ripostes guerrières, si familières aux Israéliens, prenant la forme d'opérations militaires dont l'objectif est de donner une leçon aux Palestiniens». Si Ehud Barak, le ministre de la Défense sioniste, affirme aujourd'hui qu'Israël est engagé dans une «guerre jusqu'au bout» contre le Hamas dans la bande de Ghaza, l'autre Barack, en l'occurrence Obama, semble s'embarquer par sympathie homonymique dans le jeu Orwellien propre à la guerre des sionistes qui prétendent que leur cible est le Hamas. Les statistiques actuelles révèlent au su et au vu du monde entier que les images atroces qui inondent les médias sont celles d'enfants et de femmes palestiniens. Seraient-ils tous membres du Hamas ? Quelle comédie du sort ? Barack l'américain semble envoûté par les propos de Barak le sioniste, c'est qu'il n'est pas le seul. Car, monsieur le toubib qui, lors des derniers mois, visitait Israël et la Palestine sous la soutane d'un porteur de paix, vient lui aussi de dégueuler sa rhétorique en accusant le faible face au fort. Oui, Kouchner s'aligne totalement sur le régime sioniste tout en continuant de faire la promotion de cette barque aux «Barack» et qui fait eau de partout. La fameuse fable d'«Annapolis» où le président Abbas est félicité pour sa docilité. Pour le toubib porteur de paix, (il nous émeut le bonhomme), la situation reste calme lorsque des manifestants palestiniens sont assassinés ou blessés en Cisjordanie. Bien sûr, lorsqu'on cite les vassaux, il y a lieu de situer leur «saigneur». Et celui de Kouchner reste étrangement silencieux, lui qui d'habitude troublait la sieste internationale par ses fanfaronnades fantaisistes. Aussi, inventif qu'il fût, cette fois-ci, se serait-il décidé à rater volontairement le train. Ah oui, les merles semblent en mue !!!