Depuis la nuit de samedi à dimanche, Israël a lancé l'offensive terrestre contre la bande de Ghaza. Des milliers de soldats israéliens appuyés par des colonnes de chars et d'hélicoptères de combat sont rentrés dans cette partie de la Palestine soumise, depuis neuf jours, à un bombardement intensif de l'aviation ennemie. Jusqu'à l'heure actuelle, plus de 30 Palestiniens ont trouvé la mort et plusieurs centaines de blessés que les secouristes n'ont pu évacuer à cause des bombardements. Alors que le génocide continue, le monde se montre impuissant devant un Etat qui transgresse toutes les lois en commettant des massacres de civils pris dans un véritable étau. En dépit des moyens militaires colossaux, les combattants Palestiniens résistent héroïquement aux colonnes de chars allant même jusqu'à causer de lourdes pertes dans les rangs de Tsahal et cela de l'aveu même du commandement des forces israéliennes. En plus, d'une trentaine de blessés, dont deux dans un état grave, le Hamas a déclaré avoir capturé deux soldats israéliens. Ghaza est assiégée de toutes parts. Ses habitants sont massacrés sans distinction aucune. Le monde assiste impuissant à un crime contre l'humanité d'un état criminel qui ne connaît que la langue des armes, aidé en cela par les USA et les pays occidentaux. Mais Ghaza résiste et son peuple ne compte pas abdiquer devant la machine guerrière des sanguinaires des temps modernes. Dans sa solitude, Ghaza, la martyre, la courageuse, meurt dans la dignité devant la meurtrière passivité de certains régimes arabes complices de cette boucherie à ciel ouvert. Pendant que le carnage continue, les Etats-Unis ont bloqué l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies d'une déclaration appelant à un cessez-le-feu immédiat et exprimant sa préoccupation après le lancement de l'offensive terrestre israélienne sur la Bande de Ghaza. La Libye, seul pays arabe siégeant au Conseil de sécurité, avait réclamé cette réunion d'urgence après l'entrée des troupes israéliennes dans la Bande de Ghaza. Avant même la réunion d'urgence du Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait demandé la fin immédiate de l'offensive terrestre israélienne. M. Ban avait fait part au Premier ministre israélien Ehud Olmert, dans une conversation téléphonique «de son extrême préoccupation et de sa déception» après son déclenchement. La condamnation la plus ferme dans le monde occidental est venue de Paris, qui a condamné l'offensive terrestre israélienne contre Ghaza, tandis que l'UE a jugé qu'Israël n'avait pas le droit d'engager des actions militaires qui affectent largement les civils. Tout en condamnant l'attaque terrestre, Nicolas Sarkozy a maintenu sa tournée au Proche-Orient aujourd'hui et demain, afin d'essayer de convaincre les Israéliens à reconsidérer leur décision de l'offensive terrestre. Si les peuples dans les différentes capitales arabes ont exprimé leur soutien indéfectible aux habitants de Ghaza, dans un énigmatique sursaut d'orgueil, le président égyptien, Hosni Moubarak, a condamné l'invasion de Ghaza malgré sa complicité dans le drame palestinien.