Annoncé l'année dernière par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, le sommet au Koweït consacré aux questions de développement économique et social, et auquel prendra par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, débutera demain. Les infrastructures, l'éducation, la libéralisation du commerce et le transport seront à l'ordre du jour des travaux, qui s'étaleront sur deux jours, de ce sommet qui a été en phase de préparation pendant une année. En effet, le sommet économique arabe du Koweït avait été proposé par les dirigeants arabes lors du sommet annuel arabe tenu à Riyad, en Arabie saoudite, en mars 2007, face au fait que la sécurité nationale arabe soit affectée par le sous-développement socio-économique. Il est prévu que, lors de cet important rendez-vous, plusieurs propositions et projets, pour améliorer les réseaux électriques, routiers et ferroviaires entre des pays arabes, ainsi que leur sécurité alimentaire et leur système éducatif, seront approuvés et qu'un accord sur le plan d'union douanière arabe sera, aussi, conclu. Toutefois, intervenant dans un contexte critique dû à la situation catastrophique que vit la population de Ghaza suite au génocide perpétré par l'armée sioniste à son encontre, il est attendu à ce que les travaux de ce sommet soient dominés par cette question, d'autant plus que des voix convergent vers cette option. En effet, selon le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, «la crise à Ghaza fait de l'ombre à ce sommet très important. Nous nous sommes fixé un certain nombre d'objectifs. Pour les Arabes, Ghaza constitue une réelle préoccupation, mais le sous-développement est également important», tout en affirmant que «nous devons créer de nouvelles approches pour mettre en place des actions communes permettant de satisfaire les besoins de tous les Arabes. Pour ce faire, plusieurs projets sont en cours». Même son de cloche du côté de l'Arabie saoudite et de l'Egypte qui ont boycotté le sommet de Doha. Preuve en est, les hautes autorités de ces deux pays, qui ont rejeté la proposition du Qatar de tenir un sommet extraordinaire, ont affirmé, il y a quelques jours, qu'elles étaient favorables à l'idée de discuter de la guerre de Ghaza lors du sommet économique arabe prévu à Koweït. Dans ce sillage, le roi Abdallah d'Arabie saoudite et le président égyptien Hosni Moubarak ont déclaré, après un entretien qu'ils avaient eu à Ryad, qu'ils avaient discuté «de l'agression militaire menée par Israël contre le peuple palestinien» dans la bande de Ghaza. Les deux dirigeants ont souligné «la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et à mettre en œuvre complètement l'initiative lancée par le président Moubarak», selon un communiqué commun publié par l'agence officielle SPA. Comme ils ont convenu d'«une participation du royaume saoudien et de l'Egypte à la réunion au sommet du Koweït pour tenter de régler la question palestinienne avec l'objectif de mettre fin à l'agression et de parvenir à la paix pour le peuple palestinien». Du côté du pays organisateur de ce sommet, le ministre koweïtien des Affaires étrangères, cheikh Mohammad Al-Sabah, a souligné que la situation à Ghaza serait discutée lors du sommet économique à Koweït. «Il est logique et naturel que Ghaza soit au cœur du sommet koweïtien. Les dirigeants arabes discuteront de la situation là-bas, lors de leur sommet», a-t-il dit à l'agence officielle koweitienne KUNA. A ce sujet, l'émir du Koweït, Cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah, discutera avec ses homologues des moyens de «mettre fin rapidement aux souffrances de nos frères à Ghaza», a-t-il ajouté.