Les recettes douanières de l'Algérie ont connu une importante hausse durant l'année 2008, et ce, depuis l'entrée en vigueur de l'accord de coopération avec l'Union européenne. Selon le centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis), qui a rendu hier un communiqué, ces recettes ont atteint 439 milliards de dinars en 2008, contre 344 milliards de dinars en 2007, soit près de 8% de hausse. En ce qui concerne la taxe sur la valeur ajoutée à l'importation, qui représente 261 milliards de dinars, une hausse a été relevée sur les produits des douanes (162,6 milliards de DA), la taxe intérieure de consommation (TIC) avec 12,2 milliards, les amendes et confiscations avec 1,3 milliard de DA, et enfin autres droits et taxes avec un montant de 1,8 milliard de DA. Cette hausse des recettes a été réalisée grâce à l'amélioration du dispositif des contrôles que l'administration douanière a mis en place, selon le directeur du Cnis, Hocine Houri, dans une déclaration accordée à l'agence APS. Il s'agit, selon lui, notamment, du mécanisme du système de valeurs fourchettes et du renforcement des brigades mobiles Douanes-Impôts-Commerce. En effet, la rubrique des amendes et confiscations a nettement augmenté entre 2006 et 2008, passant de 707 millions de DA à 1,3 milliard de DA, soit une hausse de 86%. Le dispositif de contrôle sera renforcé davantage grâce aux interventions coordonnées avec les autres institutions (ministère du Commerce, Banque d'Algérie et services des Impôts) à partir de l'année 2009, notamment avec l'entrée en vigueur, depuis le 10 janvier dernier, du numéro d'identification fiscale (NIF), ce «qui générera des recettes nettement plus importantes à partir de cette année», a signalé M. Houri. Aucun dédouanement de marchandises n'est admis au delà de cette date sans la présentation du NIF, a fait savoir la direction des Douanes dernièrement, rappelle-t-on. Par ailleurs, il est à signaler que les parts des recettes douanières dans les recettes de l'Etat ont connu une augmentation de l'ordre de 40% en 2007 pour atteindre plus de 45% en 2008, soit une évolution de 14% qui représente un montant de 96 milliards de DA, selon les prévisions de clôture du Cnis. Durant l'année 2006, les parts des recettes douanières dans les recettes d'Etat avaient connu une diminution de 13% par rapport à 2005. Cette variation s'explique, selon M. Houri, essentiellement par la mise en œuvre de l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (UE), en septembre 2005. Après cette baisse, les parts des recettes douanières dans les recettes d'Etat ont repris en 2007, avec près de 9 points obtenus en 2008, qui représentent près de 156 milliards de DA. Par ailleurs, il est à rappeler que les recettes douanières, constituées notamment de la TVA à l'importation des produits de douanes et à un degré moindre de la TIC, avaient enregistré une diminution de 9% en 2006, après une hausse de plus de 10% en 2005. Cette situation s'explique également par la première année de mise en œuvre de l'accord d'association Algérie-UE, qui permet à certains opérateurs de bénéficier d'un avantage des droits de douane.