Les transporteurs de voyageurs exerçant avec des fourgons aménagés et assurant la ligne Tizi Ouzou ville-Rédjaouna en passant par le Chu Nédir Mohammed, unité Belloua, ex-sanatorium, ont observé hier une grève. Ils exigent la réhabilitation mais aussi et surtout l'entretien de la route. Une route devenue impraticable depuis notamment le lancement des travaux de rénovation de la conduite principale d'alimentation en eau potable. Des travaux, pour reprendre un des protestataires, qui traînent sans que «les autorités concernées n'y interviennent». «On ne peut plus continuer à travailler. L'état de la route nous cause énormément de désagréments dont des frais supplémentaires pour l'entretien de notre matériel», peste-t-on. «Il ne se passe pas un jour sans qu'un transporteur se plaigne de l'usure de telle ou telle pièce de son véhicule. Des pièces de rechange inaccessibles pour la plupart en raison de leur cherté», regrette-t-on encore non sans s'élever contre «la passivité» des autorités locales, maintes fois avisées. Dès les premières heures de la matinée, la quasi-totalité des transporteurs ont parqué leurs véhicules, des fourgons aménagés, à Tizi Ouzou ville, au niveau de leur arrêt habituel, sis en face de la mosquée. La ligne était complètement paralysée. Les usagers, nombreux à emprunter cet unique moyen de transport, notamment le personnel de l'hôpital mais aussi les parents des malades hospitalisés au niveau de cet établissement hospitalier et les habitants de cette localité, ont dû se débrouiller du mieux qu'ils pouvaient pour s'y rendre à destination. La station grouillait de monde. Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes dont des écoliers attendaient l'hypothétique moyen de transport. Il faut dire que ces transporteurs ne sont pas à leur première action de protestation pour exiger la réhabilitation et l'entretien de la chaussée complètement dégradée. Signalons par ailleurs que samedi dernier ce sont les lycéens de Aït Yahia Moussa dans la localité de Draâ El-Mizan au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou qui ont eu recours à ce genre d'action de protestation. Les protestataires exigent l'amélioration de leurs conditions de scolarité, notamment le chauffage des salles de classe et la mise en service de la cantine scolaire qui, jusque-là, fonctionnait sans matériel adéquat.