Le renouvellement de la FAB, organisé jeudi dernier, a permis à Bessalem Abdellah d'être élu à la tête de l'instance fédérale pour la mandature 2008-2012. Bessalem Abdellah est revenu en 2009 dans une maison qu'il a connue auparavant, en 1989. Il est resté jusqu'à 2001, date à partir de laquelle, il remettra les clefs à son dauphin d'alors, Soltani Mohamed en l'occurrence. Durant un règne de trois mandats, Bessalem et l'Algérie de la boxe ont raflé les plus prestigieuses consécrations : des médailles au championnat du monde et aux jeux olympiques. Son rival et néanmoins amis du passé, Soltani, n'a pas pu faire mieux. Au contraire, il a perdu le bronze de Sydney (2000), obtenu courageusement par Allalou à Athènes (2004). Aussi, Bessalem a réussi à asseoir sa notoriété sur le plan continental et mondial, puisqu'il cumule les fonctions de président de la confédération africaine de boxe (CAB) et celle de vice-président de l'association internationale de boxe amateur (AIBA). Maintenant qu'il est revenu, après une éclipse de 8 ans, va-t-il trouver les choses comme elles étaient dans son temps ? Non. La boxe algérienne ne s'est pas illustrée à Pékin (jeux olympiques 2008), ni à Moscou (coupe du monde 2009). Les juniors n'ont pas participé au championnat du monde les concernant. Une absence qui sera sans aucun doute préjudiciable lors des jeux olympiques des jeunes en 2010, puis lors des JO de 2012. Bessalem le disait lorsqu'il a esquissé les grandes lignes de son programme devant les électeurs de l'AGE qui s'est tenue le 5 février passé en insistant sur «les ligues doivent être redynamisées, surtout celles n'ayant pas 5 sections en leur sein». «La formation des dirigeants et des éducateurs» est un autre axe que Bessalem a promis de prendre en charge. Il a également mis l'accent sur l'EN féminine dont les armes doivent être affûtées, si l'on veut participer aux jeux olympiques de 2012. A tous ces chantiers, Bessalem est tenu de fournir le matériel ainsi que les hommes adéquats. Saura t-il les dénicher ? Sur le chapitre des instances internationales, le nouveau boss de la FAB a participé, hier, au congrès extraordinaire de la CAB pour la mise en conformité des statuts avec ceux de l'AIBA. Interrogé sur ce point après son élection, Bessalem dira en substance : «Oui c'est une bonne chose car l'actuelle direction de l'AIBA et sa tête le président C.K.W. s'est engagé à redonner à la boxe son lustre d'antan». «The new AIBA ne peut se réaliser qu'avec l'adhésion de tous les continents qui forment le monde de la boxe», ajoutera- t-il. En guise d'arguments, Bessalem a tenu à rappeler les nouveautés introduites lors de l'organisation des championnats du monde et des jeux olympiques. Entre autres nouveautés, il citera «le scoring machine et tout son environnement» ainsi que «la diminution des contestations de jugements, et ce, par l'introduction de nouvelles règles de désignations d'arbitres et de juges». «Toutes ces avancées ont été réalisées sous l'impulsion du président de l'AIBA et du staff exécutif», a-t-il conclu. Maintenant que Bessalem est réélu à la tête de la FAB, va-t-il offrir à l'Algérie une place de choix comme elle le mérite ? Une question que seul le temps pourra élucider…