Au cours de son audience du mercredi dernier, 4 février 2009, le tribunal criminel, siégeant près la cour de Mostaganem, lors de cette première session criminelle de l'année courante, a jugé et statué sur une affaire de tentative d'homicide volontaire manifeste. Selon l'arrêt de renvoi, les faits qui ont eu pour théâtre le douar de Nedjagra, dans la commune de Mesra, remonte à la date du 29 juillet 2006 où N. Djamel a été surpris, en train de voler du raisin, par son cousin N. Senouci. La victime n'ayant pas voulu accepter cette réalité, N. Djamel, rejoint son domicile pour revenir un moment après avec ses deux frères afin de corriger sérieusement leur cousin N. Senouci, qui s'est retrouvé à l'hôpital, bénéficiant d'un ITT de 60 jours. A la barre, les deux frères accusés nient les faits qui leur sont reprochés, sous prétexte qu'ils ont été pris pour des voleurs. «Pourtant, réplique le président Hadj Chebourou Mohamed, lors de l'enquête préliminaire, ainsi que devant le magistrat de l'instruction, vous avez reconnu les faits.» Tout au long des débats, les accusés n'ont cessé de se confondre dans leurs déclarations. Le représentant du ministère public, M. Benazla Bouyacoub, a souligné la gravité des faits, tout en mettant en exergue le rapport d'autopsie, avant de requérir la peine de 12 années de réclusion criminelle. Le jeune avocat de la défense, Me Latroch Mustapha, tout en plaidant non coupable, met en relief les déclarations de son client, qui, depuis le début de cette affaire, ne cesse de clamer son innocence. «D'ailleurs, lors de son premier procès, il a bénéficié de l'acquittement», dira cet avocat. Quant à Me Belhaine Belaroussi Merrouane, il a plaidé la légitime défense, tout en sollicitant la requalification de l'acte d'accusation, après avoir déposé au préalable la question subsidiaire. Ce jeune avocat, plein de verve, souligne que toute cette affaire ne relève que d'un différend familial, tout en sollicitant que la peine soit proche du délit consommé, mieux comprise et reçue dans de meilleures conditions psychologiques par son client. «Votre dernier mot», demanda le président aux accusés. N. Djamel, déjà condamné à 5 ans de réclusion lors du premier procès, demanda : «El-Oukouba» (la condamnation). Quant à son frère, acquitté auparavant, il demanda l'allégement de la peine… Sans commentaire. Il y a lieu de signaler que cette affaire a été jugée en date du 4 mars 2007 par le même tribunal, autrement composé, où N. Djanet a écopé de 5 ans de réclusion et N. Sadik a bénéficié de l'acquittement. Aujourd'hui, au terme des délibérations, les deux frères accusés ont écopé de trois années de prison ferme. De ce fait, N. Djamel est en voie de consommer sa peine, alors que N. Sadek a encore une période de plus à purger. Tout ce drame pour 15 kg de raisin !.