Un propriétaire terrien de la daïra de Zighoud Youcef, dans la wilaya de Constantine, se plaint d'avoir fait l'objet d'insultes et d'accusations injustifiées de la part d'un élu local. L'intéressé a en vain tenté de s'opposer à la construction d'une nouvelle stèle commémorative du héros de la libération nationale Didouche Mourad. Une stèle qui est venu remplacer la première située une centaine de mètres plus loin, et qui a été inaugurée le 18 janvier dernier, date anniversaire du décès de ce glorieux martyr. Le propriétaire concerné possède tous les documents nécessaires qui justifient son héritage, et l'appartenance de la parcelle sur laquelle a été érigée la nouvelle stèle, suite à un partage avec les autres membres de sa famille. Or, un élu soutient justement qu'un autre héritier aurait fait don de ce lot de terrain, sans pourtant aucune justification. Après que les multiples démarches aient échouées, et devant le refus d'accorder la moindre attention aux doléances du plaignant, ce dernier s'est résigné à saisir la justice. Une démarche qui a été à l'évidence mal appréciée par les décideurs au nom desquels le délégué à la manifestation de commémoration a tenu des propos virulents vis-à-vis de la famille, qui se dit avoir été spoliée et énormément choquée par le langage insultant qui a été proféré en présence de plusieurs responsables, et devant une nombreuse assistance. Il est dommage qu'en cette circonstance, on puisse s'autoriser à recourir à de telles pratiques qui osent se réclamer des valeurs de la lutte de libération nationale, suvent considérée comme étant une propriété privée par un certain militantisme aux accents plus qu'empiriques. A tort ou à raison, le citoyen, qui estime que son patrimoine terrien a fait l'objet d'une accaparation non réglementaire, devait être autrement sensibilisé ou tout simplement dédommagé. L'appréciation des témoins qui ont été entendus dans cette affaire, dorénavant entre les mains des magistrats, va dans le sens qu'il est regrettable que la mémoire du chahid Didouche Mourad puisse être piétinée dans une démarche de déni des droits citoyens pour lesquels il s'est précisément sacrifié.