L'Algérie, de partenaire énergétique et sécuritaire, est progressivement en train de devenir un partenaire économique de premier plan des Etats-Unis dans la région. Une réalité que soutiennent des faits et une volonté commune d'aller de l'avant dans le développement des échanges et des investissements hors hydrocarbures. L'arrivée de la délégation d'opérateurs américains à Alger est un des événements économiques qui consacrent, en fait, des efforts et une volonté politique des deux côtés en vue d'impulser une dynamique de coopération et d'échanges entre les deux pays, l'Algérie, comme les USA, ayant à maintes reprises émis le vœu de diversifier les échanges et de les développer dans des domaines hors hydrocarbures. D'où le fait que ces relations connaissent, ces dernières années, un développement à tous les niveaux, se traduisant notamment par un accroissement du volume global des échanges. Et l'on a vu comment le rythme de développement des échanges a évolué en 2007, atteignant des chiffres record avec un taux d'évolution de 23% par rapport à 2006. Aujourd'hui, la balance commerciale continue à être excédentaire avec un taux de couverture des importations de plus de 900% et le solde positif, largement en faveur de l'Algérie, a dépassé les 16,163 milliards de dollars. Cette évolution des échanges commerciaux entre les deux pays, mais surtout l'élargissement progressif des gammes des produits échangés, placent les Etats-Unis, pour la troisième année consécutive, au premier rang des clients de l'Algérie avec une part de marché de plus de 25% de ses exportations, suivi de l'Italie, de l'Espagne, de la France et du Canada, toujours suivant les analystes du département du Commerce. En tant que fournisseur de l'Algérie, les Etats-Unis occupent la 4e place après la France, la Chine et l'Italie. Malgré cette embellie remarquable des relations économiques entre les deux pays, la structure des échanges reste dominée par les hydrocarbures qui occupent plus de 99% du volume global. Durant les années précédentes, l'Algérie a vendu sur le marché américain essentiellement des hydrocarbures se répartissant entre produits bruts, produits raffinés, gaz et dérivés. Au plan des importations, l'Algérie a surtout acheté sur le marché américain des céréales et autres produits agricoles et d'équipements, dont du maïs, du blé, des pièces de rechange pour machines industrielles, des huiles industrielles, des produits métalliques finis et des équipements électriques. Il faut dire que le caractère stratégique des relations entre l'Algérie et les Etats-Unis a grandement contribué au renforcement des relations de coopération et de partenariat entre les deux pays. Il a surtout permis de mettre en valeur les atouts du pays notamment dans la contribution à la sécurité énergétique des Etats-Unis. Sur ce point, l'Algérie demeure l'un des principaux fournisseurs en pétrole et gaz des Etats-Unis, avec plus de 700 000 barils/jour de pétrole exportés vers ce pays et la fourniture d'environ 5% de ses besoins en GNL. En termes d'investissements dans le secteur des hydrocarbures, l'Algérie reste le deuxième récipiendaire d'investissements américains dans le monde arabe derrière l'Arabie Saoudite. Au plan de la coopération gazière, les deux pays travaillent au développement de nombreux projets de partenariats, notamment dans la distribution, tandis que l'industrie gazière algérienne est intéressée par l'augmentation de ses parts sur le marché gazier américain pour les porter à hauteur de 20% d'ici à 2015 et devenir ainsi un des premiers fournisseurs des Etats-Unis en la matière. Dans le domaine de l'énergie électrique, la compagnie américaine General Electric a décroché en mai 2007, deux des cinq projets de réalisation de centrales électriques en Algérie. Cette compagnie, l'une des plus importantes entreprises des Etats-Unis et dans le monde, était aussi impliquée dans la réalisation de l'unité de dessalement d'eau de mer du Hamma qui a été mise en service. Depuis des années déjà, les autorités des deux pays n'ont pas caché leur volonté d'œuvrer à l'établissement des mécanismes à même de permettre la diversification de leurs relations à travers leur extension au-delà du domaine des hydrocarbures.