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Alger-Washington : un axe stratégique
Publié dans La Tribune le 06 - 09 - 2008

Les rapports entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique sont en évolution constante depuis le début des années 1990. Avec la chute du bloc de l'Est, l'oncle Sam engage une profonde redéfinition, post-guerre froide, de ses préoccupations géostratégiques en focalisant sa nouvelle approche globale sur la sécurité énergétique et l'extension de son champ d'influence à travers le monde. C'est dans cette optique qu'il s'est naturellement rapproché de l'Algérie dont on attendait un rôle de pays pivot pour la région Maghreb et Afrique. On est bien loin des timides relations bilatérales des années 1980, le nouveau partenariat se distinguait, selon de nombreux spécialistes, par une remarquable coordination des dimensions énergétiques, économiques, militaires et politiques. «L'Algérie est la deuxième plus grande nation d'Afrique et joue un rôle de leadership en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et dans la région méditerranéenne dans son ensemble», soutient, en 1996, le secrétaire adjoint pour les affaires du Proche-Orient, Robert Pelletreau, devant les membres de la puissante commission des affaires étrangères du Sénat. Bien avant lui, Paul Kennedy, dans son célèbre article Foreign affairs, insistait sur la nécessité d'accorder à l'Algérie un rôle régional méditerranéen éminent. C'est dans cette perspective que les Américains soutiennent la demande du gouvernement de Reda Malek relative au rééchelonnement de sa dette extérieure, alors même que nombre d'entreprises pétrolières américaines prennent des «risques» dans le secteur minier algérien suite à l'amendement antérieur de la loi sur les hydrocarbures. Exxon, Arco, Anadarko, Bechtel et Louisiana L.E concrétisent de nombreux investissements rentables au Sahara. L'élection d'Abdelaziz Bouteflika à la présidence de la République, au mois d'avril 1999, allait ensuite donner une impulsion nouvelle à cette coopération. L'Algérie est, alors, placée au centre de l'initiative Eizenstadt, un ambitieux projet d'association économique USA-Maghreb. Les spectaculaires attentats terroristes de 11 septembre 2001 finirent par enterrer définitivement les malentendus qui divisent les deux pays au sujet de la lutte antiterroriste, menée par l'ANP et les différents services de sécurité depuis 1992 contre les fondamentalistes. A partir de cette date, Alger et Washington ont entamé un rapprochement tous azimuts : diplomatique, économique et militaire. L'Algérie est associée au dialogue méditerranéen de l'OTAN et participe aux manœuvres bilatérales. En effet, sur le plan politique, l'Algérie est présentée comme un modèle de résistance face au terrorisme, et son expérience dans ce domaine est donnée en exemple, alors que le volume des échanges économiques entre les deux Etats ne cesse de croître. Au plan militaire, les agences de renseignement américaines et le Pentagone prodiguent leur aide technique pour
«éradiquer» les irrédentistes du GSPC. Echange d'informations sécuritaires, formation des officiers algériens au maniement des nouvelles technologies de la guerre et vente d'armes modernes figurent au volet de cette coopération militaire. Spectaculaire, cette dynamique bilatérale suscite par moment des interrogations sur sa profondeur et sa durabilité. Chaque partie mesure conjoncturellement les concessions qui lui sont exigées pour mieux peser son engagement. C'est peut-être l'explication qu'il faut donner au ralentissement enregistré ces toutes dernières années. Le rejet de la loi Khelil sur les hydrocarbures au grand dam des majors américains, le scandale financier qui a éclaboussé BRC (une filiale de Halliburton), les «ingérences» de l'ancien ambassadeur, Robert Ford, dans le jeu politique interne et l'exploitation de la barbarie terroriste pour exercer des pressions sur les dirigeants algériens sont autant d'éléments qui traduisent ce léger refroidissement. Cependant, les échanges commerciaux entre les deux pays s'établissent toujours autour de 20 milliards de dollars. Un chiffre qui fait de l'Algérie le deuxième partenaire des Etats-Unis dans le monde arabe. Des intérêts mutuels colossaux relient les deux pays. La visite qu'effectue aujourd'hui Condoleezza Rice, chef de la diplomatie américaine, en Algérie s'inscrit peut-être dans l'optique de remédier à cette petite fâcherie. «La secrétaire d'Etat devrait évoquer les relations bilatérales, notamment économiques avec les dirigeants algériens», a annoncé Mc Cormack, le porte-parole du département d'Etat. De son côté, le nouvel ambassadeur américain à Alger, David Pearce, a fait part de sa volonté d'agir dans le sens d'un approfondissement des rapports entre les deux pays.
«La stabilité et la prospérité de l'Algérie sont très importantes pour l'équilibre de toute la région», a-t-il indiqué avant de souligner la volonté de son pays de coopérer sérieusement dans cette perspective. Entamée à l'ère de Bill Clinton, la nouvelle coopération algéro-américaine a connu d'importants développements sous le règne de G.W. Bush.
Elle connaîtra certainement d'autres évolutions avec la prochaine administration, quelle soit républicaine (John McCain) ou démocrate (Barak Obama). Le duo Alger-Washington porte sur quelque chose de stratégique même s'il est divergent sur nombre de questions brûlantes de l'actualité internationale comme la crise du nucléaire iranien ou le Darfour.
K. A.


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