Du creux de la vague au podium, une période noire où les protégés de Boulem Tiab connaîtront moult péripéties et perturbations aussi bien au niveau des staffs dirigeant que technique, ce qui influera deux mois de suite sur l'équipe. Période durant laquelle celle-ci ne réalisera que deux petits nuls et quatre malheureuses défaites dues en partie à des facteurs déterminants d'une part, la domiciliation du club à Bouira et aux travaux du stade de l'Unité-Maghrébine, mais aussi en grande partie aux déchirements vécus par un staff dirigeant qui reste démissionnaire en bloc notamment la direction du club. Un staff qui à la suite des défaites en série qui a engendré les colères du public qui s'est manifesté par un comportement hostile à leur égard, a entraîné le départ de tout le groupe. Un départ qui provoquera également dans son sillage celui du coach français Jean Yves Chay dont le contrat courait encore pour une année pleine. Le club s'en séparera pourtant et à l'amiable et fera appel à un «enfant du club». C'est à partir du fameux derby avec la JSK (1-0) que le club renouera aussi bien avec la victoire mais aussi avec la stabilité et la sérénité. Il a pu alors tenir son AGO maintes fois reportée et qui ne pouvait se tenir dans les pires conditions que celles connues par le club. Menad transforme l'équipe Indéniablement, Djamel est le chouchou, l'adulé d'une galerie qui l'a souvent réclamé depuis son départ précipité la saison dernière à l'issue de la défaite contre l'UMA. Mais aussi bien les fans du club que son staff n'ont pas cessé de le réclamer en vue d'un retour à la barre technique. Il fut enrôlé à la veille du match contre l'USM Annaba ; un match qui fut la sixième défaite (3-2) mais où ce dernier n'avait aucune responsabilité. Sous l'ère de Menad, le club partira en trombe en enclenchant sa vitesse maximale et brûlant toutes les étapes. Il s'appropriera le voisin de la ville des Genêts, engrangera point sur point et amorcera une remontée fulgurante et inattendue. C'est de l'extérieur qu'il frappera d'abord, une fois contre Chlef (1-0) puis à El Harrach (2-1) ainsi que deux précieux nuls hors de ses bases. Il réalisera cinq victoires sans appel en ses bases, l'éveil d'un géant et la marche d'un grand a été bel et bien entamée. Le nul du Doyen lui a fait mal La visite du Doyen à Béjaïa était pourtant un cadre favorable pour continuer sur la voie de la victoire. Un match entamé sous l'air de la fête, se terminera pourtant sous la colère du public et du coach Menad. Pourtant le résultat était positif (1-1), mais c'est dû au fait que le referee faussera la rencontre avec son arbitrage contesté. La JSMB s'est sentie lésée, car elle pouvait gagner cette partie si ce n'était ce coup de pouce dénoncé par de nombreux observateurs. Un nul qui coûtera aussi cher au club qui écopera d'un huis clos et de six matches pour le coach. Une dynamique inébranlable Le club s'est tellement hissé haut et a confirmé sa bonne santé que rien ne peut ébranler. En dépit donc de cette mauvaise sortie mouloudéenne, il poursuivra sa dynamique de gagner. D'abord un autre nul à Tlemcen, une victoire à huis clos contre le MCO, leader de l'époque, et une autre contre l'ASK (3-2). La défaite sétifienne C'est une défaite (1-0) qui aurait pu être anodine, si elle n'était pas intervenue à l'issue de onze sorties. Elle aurait aussi pu passer si la JSMB n'avait pas fait le jeu. Celle-ci a dominé, mais les Sétifiens ont conclu et marqué un but sur une erreur défensive. Une défaite qui met frein à l'élan magnifique et à la chevauchée des gars de la Soummam. Sans doute était-ce les conséquences d'une éviction de la Coupe de la CAF, où les protégés de Ménad étaient quelque peu perturbés et assommés par leurs éliminations de ce challenge qu'ils auraient voulu tant jouer. Lahmer s'en est allé De la consternation, des larmes… mais surtout un souvenir pour l'éternel à celui qui a quitté prématurément le foot, les siens et sa deuxième famille de la JSMB. Il laissera un vide innombrable et son âme planera toujours comme ce drapeau géant au numéro 24 arboré à chaque sortie du club, et lors du match souvenir organisé par le club. Deux joueurs pour combler les vides Dehouche est de retour, c'est un enfant du club et ce dernier l'a accueilli et s'est réconcilié avec lui. Sa titularisation imminente ne souffre d'aucun aléa, car le club doit remplacer Lahmer. Sur un autre registre, le club qui n'évolue qu'avec dix-huit joueurs après plusieurs départs dont celui de Bouguerra se voit dans l'obligation de renforcer son groupe avec deux éléments au moins. C'est durant la phase retour qu'il faudrait attendre ce groupe certes affecté par son non qualification à la CAF, mais qui jouera pleinement les deux challenges du championnat et de la Coupe.