Le Wall Street Journal avait rapporté, dans son édition de jeudi 17 décembre, que des insurgés chiites, soutenus par l'Iran, utilisaient en Irak des logiciels comme SkyGrabber pour pirater les drones américains. Pour cela, ils utiliseraient un logiciel informatique tout simple, en vente sur Internet. Cette pratique a été découverte lorsque l'armée américaine a retrouvé des fichiers vidéo provenant de drones dans l'ordinateur portable d'un membre de la guérilla irakienne, au mois de juillet dernier. La même méthode aurait été employée en Afghanistan. SkyGrabber, un logiciel accessible sur Internet pour une vingtaine d'euros : voilà ce qui a permis aux insurgés de percer les secrets des drones américains. En théorie, ce programme permet de récupérer de la musique, des photos ou des vidéos provenant d'un satellite. L'ordinateur équipé de ce logiciel et d'une petite parabole se comporte comme une station de réception. Les insurgés, peut-être aidés par des experts iraniens, ont utilisé ce système pour intercepter des images envoyées, cette fois-ci, par les drones vers le sol. Cette liaison, dite descendante, est en principe cryptée mais même si la guérilla irakienne parvient à se procurer des photos normalement destinées à l'armée américaine. Rien ne prouve que les insurgés soient capables de les interpréter correctement. Les drones peuvent opérer loin de leur base, les images ne sont pas toujours très parlantes et la localisation de la zone survolée ne figure pas, forcément, sur l'enregistrement.