, Le secteur des assurances en Algérie s'attend cette année à une nette croissance, voire négative dans l'assurance crédit, a indiqué jeudi Abdelhakim Benbouabdellah, secrétaire du conseil national des assurances (CNA). Pour l'année 2009, le chiffre d'affaires du secteur devrait atteindre les 76 milliards de dinars contre 67,6 en 2008, soit une progression annuelle de 12%. Cette tendance est due essentiellement à la hausse des souscriptions dans les branches automobiles et celle d'incidents, accidents et risques divers (IARD), a expliqué Abdelhakim Benbouabdellah lors d'une conférence de presse. Durant l'année 2009, le CNA prévoit également la poursuite de la progression des branches automobile et IARD, une stabilisation du chiffre d'affaires de la branche transport, une hausse de plus de 26% des assurances agricoles et une évolution de 5% des assurances de personnes et une baisse de 12% de l'assurance crédit. Abdelhakim Benbouabdellah a estimé dans ces explications que les effets réels de la suppression des crédits à la consommation sur le chiffre d'affaires des branches crédit automobiles ne seront connus qu'à la fin du 4e trimestre 2009, comme c'est le cas d'ailleurs des assurances automobiles et des personnes. En attendant la consolidation définitive des statistiques par branche d'assurance sur toute l'année 2009, le CNA indique que de janvier à fin septembre, le chiffre d'affaires cumulé du secteur des assurances (hors acceptations internationales de la Caisse centrale de réassurance) a atteint 57,4 mds de DA contre 51,5 mds de DA à la même période 2008, ce qui représente une croissance de 11,5%. Concernant le structure du marché durant cette période, il reste toujours dominé par les entreprises traditionnelles (SAA, CAAR, CAAT, CNMA) qui détiennent 63,5% de parts de marché, contre 61,9% par rapport au 30 septembre 2008. De janvier à septembre, la part du chiffre d'affaires des mutuelles ne dépasse pas 7% du chiffre d'affaires global du secteur, alors que les entreprises spécialisées (SGCI et CAGEX) ne représentent que 0,4% du marché. Par branches, l'automobile vient en premier rang avec un chiffre d'affaires de 27,4 milliards de dinars (+19,4%) entre janvier et septembre 2009, représentant à lui seul 48 % des parts du marché, tiré par la croissance des garanties facultatives. La suppression des crédits à la consommation dès le 3e trimestre précédent, un resserrement du crédit par certaines banques dès les premiers mois de l'année entraînant une baisse de 5% des ventes des concessionnaires automobiles, n'aurait eu qu'une légère incidence sur le chiffre d'affaires de l'assurance automobile, selon le CNA. En dépit de cette baisse, la valeur globale des véhicules importés a augmenté expliquant ainsi en partie la hausse enregistrée dans la production des risques non obligatoires. La branche IARD a réalisé quant à elle un chiffre d'affaires de 21,6 milliards de dinars (+7%), dont plus de la moitié des souscriptions sont détenues par la branche incendie qui a marqué une hausse de plus de 15% grâce aux souscriptions d'affaires nouvelles en risques industriels, tandis que la branche transport a enregistré une baisse de 3,2% à 3,43 milliards de dinars, affectée par la régression du chiffre d'affaires de l'assurance du transport aérien due au décalage dans la comptabilisation de la prime du contrat Air Algérie. Cette baisse a cependant été amoindrie par la progression de l'assurance du transport maritime portée essentiellement par la hausse de la production de la garantie «corps de navires». L'assurance agricole a poursuivi sa progression entamée en 2008 en augmentant de 12,7% à 430,6 millions de dinars grâce à la performance réalisée dans les assurances animales. Quant à la branche assurance de personnes, elle a enregistré une légère progression de 4% contre 34% en 2008 à 3,91 milliards de dinars due à une baisse de la production en assurance groupe en raison du décalage dans l'enregistrement du contrat de Sonatrach et un ralentissement en assurance décès. L'assurance crédit s'est affichée également en baisse de -4,7% à 597,6 millions de dinars du fait de non renouvellement de conventions arrivées à échéance avec certaines banques.