Depuis quelque temps, le président de l'Assemblée populaire de wilaya, Boukhari Brahim, qui officie en même temps à la mouhafadha, a essuyé des vertes et pas des mures de la part de ses pourfendeurs qui jugent son leadership défaillant. En effet, ce n'est pas la première cuvée, car des contestations ont été enregistrées au cours du mois d'octobre 2007 par des mouvements de protestation des militants scindés en groupes dispersés, reprochant au mouhafedh-P/APXW par le biais de plusieurs communiqués adressés au secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, de faire dans ce qui est communément appelée le «manque d'initiative» et de «démarche fractionniste». Par la suite, un nouvel épisode du feuilleton du Front de libération nationale a été répercuté ou plutôt observé au sein de l'Assemblée populaire de wilaya par des protestations suivies de deux reports des séances, qui ont été constatées durant l'année 2009. La goutte qui a fait déborder le vase, c'est le vote-sanction des dernières sénatoriales, qui a vu le parti du Rassemblement national démocratique remporter les élections pour la seconde fois consécutive, et ce, malgré la forte majorité que détient le parti de M. Belkhadem. En effet, la corruption politique qui sévit au sein de l'ex-parti unique au niveau de la wilaya de Mascara ne date pas des dernières élections sénatoriales. En 2006, le même scénario s'est répété en toute impunité et qui a conduit le vieux parti à une acerbe défaite. La léthargie de l'ex-parti unique ira de défaite en désillusion quand des militants qui se disent convaincus par une cause commune ont monnayé, selon les informations qui circulent, leur voix et conscience. C'est une guerre fratricide qui a débouché sur cette similaire crise au niveau de cette région profonde. A la question de savoir si le mouhafedh-P/APW qui est derrière la protesta organisée devant le siège de la mouafadha, ce samedi 2 janvier, M. Boukhari réfute cette information, c'est-à-dire le premier responsable du parti au niveau local « n'a rien à voir avec les difficultés du parti au niveau de la wilaya de Mascara ». Contacté par nos soins, le mouhafedh-P/APW n'y est pas pas allé avec le dois de la cuillère pour répondre à ses détracteurs : «Que ce soit les figurants ou les marionnettes lors de ses protestations maquillées, qui sont derrière cette casse au sein de la maison du front de libération nationale, c'est une manœuvre politico-politicienne pour déstabiliser le parti. Ce sont des gens qui changent de camp à chaque fois qu'ils sentent le lion blessé. La corruption politique a trop sali ceux qui tournent autour du pot.» Très sûr de lui, il soutient urbi orbi que ses détracteurs sont incapables de le mettre en mal avec Abdelaziz Belkhadem. Pour conclure, un communiqué non authentifié, où une copie se trouve à notre niveau, fait état de plusieurs griefs contre l'actuel mouhafedh et dont nous refusons à faire un thème de propagande par déontologie et éthique professionnelles.