, Plusieurs ressortissants étrangers ont été arrêtés lors des heurts sanglants entre opposants et forces de sécurité le 27 décembre dernier à Téhéran, rapporte la télévision d'Etat iranienne. «Plusieurs étrangers figurent parmi les personnes qui ont été arrêtées le jour de l'Achoura (...). Ils menaient une guerre psychologique contre le système (...). Ils étaient entrés en Iran deux jours avant l'Achoura», a déclaré le ministre du Renseignement, Heidar Moslehi, à la télévision. Il n'a pas fourni de détails sur la nationalité des personnes interpellées. Huit personnes ont été tuées lors des manifestations du 27 décembre à l'occasion de l'Achoura, l'une des plus importantes fêtes religieuses pour la communauté chiite. Depuis lors, les autorités iraniennes ont arrêté une quarantaine de réformateurs, dont quatre proches conseillers de Mirhossein Moussavi, l'un des chefs de file de l'opposition et candidat à l'élection présidentielle contestée de juin dernier. Le pouvoir à Téhéran a affirmé à plusieurs reprises que les opposants entretenaient des liens avec «les ennemis étrangers» et a prévenu que les manifestations antigouvernementales ne seraient plus tolérées. Un représentant de l'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a estimé que les chefs de l'opposition étaient des ennemis de Dieu ('mohareb') et méritaient à ce titre la peine capitale, selon la loi islamique. Dans un communiqué diffusé vendredi, Mirhossein Moussavi s'est dit prêt à mourir pour son combat en faveur des réformes et a affirmé que la répression ne parviendrait pas à briser le mouvement de contestation dans le pays.