La société publique Codelco qui gère le site estime ses pertes à 8 millions de dollars par jour de grève. Les mineurs réclament leur part en salaire de la récente hausse du cours du cuivre ainsi que de meilleures conditions de travail.Codelco croise les doigts. Le géant chilien du cuivre a fait une nouvelle proposition, lundi dernier, aux travailleurs de sa plus grande mine, Chuquicamata. Tous les trois ans, l'entreprise et les syndicats renégocient les contrats. Cela faisait 13 ans qu'il n'y avait pas eu de grève. Cette fois, les travailleurs des trois principaux syndicats de Chuquicamata soit 95 % du personnel ont voté en faveur de la grève à une petite majorité. Les activités de Chuquimata sont complètement paralysées. Pourtant, Codelco offrait des sommes pharaoniques aux travailleurs. Des primes qui représentent 5 fois ce que gagne la majorité des Chiliens par an. Leur grève est, donc, très mal perçue par la population, d'autant que Codelco est une entreprise publique. Quand Chuquicamata fait grève, c'est le portefeuille de l'Etat chilien qui rétrécit. Chaque jour, il débourse 8 millions de dollars.