, L'institution financière de soutien à l'investissement pour l'emploi (FSIE) a été créée en Algérie, en 2008, au vu du succès enregistré au Québec par un Fonds de collecte d'épargne individuelle et volontaire, principalement des travailleurs. Inspiré du modèle québécois, le FSIE, une initiative de l'UGTA est doté d'un capital initial de 150 millions de dinars alloué par les pouvoirs publics. Ces derniers attachent une attention particulière de réussite à ce projet pour relever le défi de la création et de la sauvegarde de l'emploi en Algérie. La maturation de l'expérience du Québec a passionné les Algériens qui ont conçu un Fonds consistant à canaliser l'épargne et opérer des investissements dans les petites et moyennes entreprises. Sur les modalités de souscription, Abdelhalim Hammoum, conseiller chargé de la communication du FSIE, explique que «le FSIE a pour mission de recueillir la petite épargne émanant principalement des travailleurs sous forme de souscriptions. Cette épargne est investie dans les petites et moyennes entreprises pour promouvoir et sauvegarder l'emploi dans notre pays, et sera fructifiée. Au moment de votre retraite, cette économie vous permet d'améliorer vos revenus. L'adhésion au Fonds est ouverte aux travailleurs ainsi qu'au grand public qui peut aussi en bénéficier. La souscription s'effectue par l'achat d'actions de 200 DA et reçoit une bonification de l'Etat de 10% de son coût, à laquelle s'ajoutent des exonérations fiscales. Aussi, pour la sécurité de ces placements, Mohamed Tessa, DG du FSIE, précise que «50% de ces actions sont investies dans les PME en développement et les 50% restants sont mis au Trésor, un placement sûr pour éviter de rééditer le sort de l'épargne déposée à Khalifa Bank. La commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob) est chargée du suivi des activités du Fonds». Par ailleurs, cette initiative va permettre peu à peu d'installer une nouvelle culture chez les travailleurs soucieux d'améliorer leurs revenus et profiter de leur retraite grâce à cette nouvelle forme de solidarité. Une rencontre d'information est prévue aujourd'hui à Zéralda avec les gestionnaires et les responsables syndicaux de la ville de Chéraga.