Depuis 2001, près d'un millier d'enfants ont été enlevés en Algérie, soit une moyenne d'une centaine par an, fait remarquer Mustapha Khiati, président de la Forem, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Le premier mobile de ces kidnappings est la demande de rançon, souligne M. Khiati qui ajoute que 95 % des enlèvements ont eu lieu dans les grandes villes. Parmi les autres causes, il cite la pédophilie mais les enlèvements d'enfants pour prélèvement d'organes restent peu importants chez nous, fait-il savoir. Il s'agit, dit-il, d'un phénomène international, au Moyen-Orient dont sont victimes les prisonniers palestiniens aux mains d'Israël ou les enfants de Ghaza. Il y a, ajoute-il, un réseau implanté au Maroc. Il insiste sur la nécessité d'un plan d'alerte pour mobiliser la population autour d'un enlèvement. Une grande responsabilité incombe aux parents, ajoute-t-il, d'où l'effort de sensibilisation à faire vers eux pour qu'il y ait un contact permanent entre l'enfant et ses parents. Il souhaite que dans les affaires d'enlèvement d'enfants, la qualité de partie civile soit reconnue aux associations par le ministère de la Justice. Il constate que les associations ne sont pas perçues comme un partenaire social des pouvoirs publics. Il fait remarquer que les associations n'ont pas les informations ni les détails sur les enlèvements d'enfants pour pouvoir mettre en place un système d'information. M. Khiati estime que l'enlèvement d'enfants suivi d'acte répréhensible tel l'assassinat est un des rares cas où la peine de mort doit être maintenue. Il faut, ajoute-t-il, donner de l'importance à l'information et du poids à la société civile à travers le mouvement associatif.