La société contrôlée par l'industriel Oleg Deripaska, passé en quelques années du statut d'homme le plus riche de Russie à celui d'un des plus endettés, a clôturé à Hong Kong en recul de 10,5 % à 9,65 dollars hongkongais. Son entrée en Bourse a cependant fait les frais d'un calendrier désavantageux car elle a coïncidé avec les turbulences sur les marchés asiatiques provoquées par la décision de la Chine de durcir sa politique monétaire. A Paris, à 10h20, le certificat de dépôt coté sur le compartiment professionnel d'Euronext et représentant 20 actions Rusal, cotait à 17,60 euros contre un prix d'introduction de 19,91 euros. Cette IPO a permis de lever 2,2 milliards de dollars et a pour but de permettre à Rusal de lever de l'argent frais pour restructurer ses 14,9 milliards de dollars de dettes. Le faible flottant, le soutien de la banque russe VEK et la décision de la Libye de prendre une participation dans le groupe étaient vus comme autant d'éléments qui auraient dû soutenir le cours, selon des analystes interrogés par Reuters avant l'ouverture. L'introduction en Bourse de la société russe prend une importance particulière à Hong Kong, Rusal étant la première société non asiatique à être cotée principalement sur cette place boursière. A Paris, la cotation offrira aux utilisateurs d'Euronext une valeur exposée à la fois à un marché émergent et à un métal qui n'est plus guère présent sur le marché parisien depuis le rachat de Pechiney par Alcan. La décision de coter à Paris plutôt qu'à Londres, centre financier européen incontesté pour les matières premières, est saluée comme une victoire de la place de Paris. K. C. Lire sur Internet