Leur valeur s'est élevée à 1,470 milliard de dollars en 2009 alors qu'elle était de 1,937 milliard en 2008, soit une baisse de plus de 40 %. Il a expliqué cette baisse par la crise de l'économie mondiale. Selon lui, il faut mettre en place une culture de l'exportation. «Nos entreprises n'ont pas vocation d'exporter», ajoute-t-il. Un pays pétrolier, comme l'Algérie, a moins de contrainte à aller vers la diversification, dit-il en précisant, toutefois, que «la volonté politique n'est pas en cause». La preuve, il y a un Fonds des exportations qui a des ressources depuis 2005, doté de plusieurs milliards DA. Il a été créé en 1995 mais son apport était modeste, se limitant au soutien au transport et aux participations aux foires à l'étranger. Mais, maintenant, des textes d'application sont sortis pour accroître son apport. Il soutiendra désormais toutes les activités liées à la conquête des marchés extérieurs, le transport comme l'étude de marché. Il y a également des experts étrangers qui assistent le pays dans l'accompagnement à l'exportation hors hydrocarbures. M. Bennini souhaite que ces experts soient remplacés par des nationaux car les entreprises exportatrices ont plus besoin d'expertise que de financements. Il trouve, par ailleurs, que la logistique du commerce extérieur est très lourde, pénalisant en coûts supplémentaires à la fois les opérations d'importation (cela se répercute sur le prix payé par le consommateur) et les opérations d'exportation (c'est l'entreprise qui en subit les frais). «Il faut la revoir de fond en comble», estime-t-il. Algex a un programme d'accompagnement à l'exportation qui concerne 44 entreprises, annonce son DG qui fait remarquer qu'il y a un vivier d'entreprises exportatrices et fait savoir que des pôles régionaux se mettent en place. A propos de la ZALE (Zone arabe de libre échange), M. Bennini souligne que la concurrence doit être transparente, citant le problème des certificats d'origine de complaisance. La liste des produits exclus de la ZALE permet d'atténuer les effets négatifs de cet accord. Mais, ajoute-t-il, les entreprises algériennes doivent faire preuve d'une meilleure organisation et d'une professionnalisation des activités liées à l'exportation. Il estime que l'Algérie peut exporter les produits des filières agroalimentaires, des technologies et de pharmacochimie, soulignant qu'en dehors de l'agroalimentaire, l'Algérie a peu de produits manufacturés à mettre en concurrence sur les marchés extérieurs. Les marchés africains et arabes sont insuffisamment explorés. Des foires sont prévues en 2010 dans ces régions et l'Algérie y sera. Rappelons que la nouvelle politique économique algérienne est revenue au principe de la production de substitution aux importations et non pas de l'exportation.