En effet, quatre personnes, dont un enseignant, ont été arrêtées alors que 17 autres sont identifiées et activement recherchées. L'affaire traitée par la brigade territoriale de Belaâïba remonte à deux semaines quand, suite à des renseignements, les gendarmes ont déclenché une enquête. Les investigations rapides et efficaces et des perquisitions dans des lieux suspects ont permis d'appréhender le premier mis en cause, un enseignant à Douar Oued Ariba. Selon le capitaine Djamel Gacemi, commandant de la compagnie de Magra, au moins 1 000 faux documents ont été saisis, des faux cachets ronds et une griffe de la daïra de Magra. Trois autres individus ont été arrêtés avec en leur possession différents faux documents. Il s'agit, entre autres, de faux dossiers et cartes relatifs au service national, des pièces d'identité, des permis de conduire, des cartes grises, de faux dossiers de registres de commerce et plusieurs passeports falsifiés, dont un paquet de passeports vierges déclaré comme volé, il y a quelques mois. Selon les services en charge de l'enquête , d'après les aveux des mis en cause, les documents falsifiés coûtaient à leurs acquéreurs de 1 500 à 50 000 DA, selon leur importance. En effet, une fausse attestation de résidence ou un extrait de naissance coûteraient entre 1 500 et 2 000 DA, un permis de conduire ou une carte grise entre 5 000 et 10 000 DA alors qu'un dossier de registre de commerce pouvait atteindre les 25 000 DA. Pour ce qui est de faux dossiers concernant le service national et les faux passeports, les prix dépasseraient les 50 000 DA. Pour les services de sécurité, les affaires de faux passeports traitées concernent souvent des personnes recherchées qui tentent de quitter le territoire national afin de fuir. Il est à noter que les malfaiteurs et leurs «clients» n'étaient pas seulement de la wilaya de M'sila mais de différentes régions du pays. D'ailleurs, les membres actifs de ce réseau identifiés sont de Tiaret, Sétif, Constantine, Djelfa, Skikda et M'sila. Pour ce qui est des cachets ronds et de la griffe contrefaits, aucune trace de l'acte criminel n'a été trouvée dans l'unité centrale de l'outil informatique saisi avec d'autres matériaux appartenant aux faussaires arrêtés à M'sila. Ils seraient donc fabriqués ailleurs afin de ne pas laisser de traces. L'enquête est en cours. Le PDA et le Provide contre le trafic de véhicules Par ailleurs, la quantité importante de fausses cartes grises récupérées, dans différentes occasions, par les services de sécurité renseignent sur l'ampleur qu'a prise le phénomène de trafic de véhicules au niveau national, en général, et dans la wilaya de M'sila, en particulier. A titre d'exemple, la compagnie de gendarmerie de Magra traite en moyenne, par an, 17 affaires de genre. Pour faire face à cette forme de crime organisé, le groupement de gendarmerie de wilaya a été doté depuis le mois d'avril dernier d'un nouveau système d'identification immédiate de tout véhicule suspect. Lors d'une opération de grande envergure planifiée, les mercredi et jeudi derniers, le système dit PDA a été utilisé par les unités de la sécurité routière déployée notamment au niveau des points noirs de la région reliant la wilaya de Msila à Batna et à Bordj Bou-Arréridj. A hauteur de Deffaf, soit la limite entre M'sila et Bordj Bou Arreridj, sur la RN4, le commandant de l'escadron de sécurité routière (ESR) de gendarmerie, Halim Djendoubi, nous explique qu'il s'agit de l'un des plus importants passages de véhicules. Le dispositif de contrôle mis en place a été doté du système PDA permettant d'identifier tous les véhicules sur place à partir de leur numéro de châssis. La banque de données du système compte à l'heure actuelle 48 350 véhicules recherchés par la gendarmerie au niveau national. Les données sont mises à jour à chaque fois qu'il y a des véhicules saisis ou déclarés recherchés. Depuis sa mise en place à Msila en avril, le PDA a permis de coincer un véhicule recherché depuis 2004 et un autre depuis 2005. Selon le colonel Abderrahmane Ayoub, responsable de la communication au commandement de la Gendarmerie nationale, le nouveau matériel a donné des résultats positifs sur le terrain et ne tardera pas à être généralisé dans les 48 wilayas. Un autre dispositif efficace a été mobilisé à Msila où nous le découvrons sur l'axe routier de Zouaoula, sur la RN40, au niveau de Metterfa. Il s'agit du radar «Provide 2000» doté de caméra et d'enregistrement vidéo, comportant un zoom de 1 à 2 km et d'une capacité de recensement de 6 000 véhicules. Le même axe routier mène à Djezzar (wilaya de Batna), considéré comme étant le point de chute de la majorité des véhicules volés où ils sont désossés et revendus en pièces de rechange. Une trentaine de véhicules recherchés ont été récupérés durant l'année écoulée par les gendarmes à M'sila. De notre envoyée spéciale