Le Syndicat national des praticiens de la Santé publique (SNPSP) avait décidé le 21 décembre dernier d'entrer dans une grève illimitée après une grève cyclique de trois jours par semaine pendant un mois et qui n'a finalement rien donné. Ce mouvement de débrayage a été largement suivi sur le territoire national avec un taux national dépassant largement les 70%. Durant cette grève qui continue à ce jour, un service minimum est garanti avec une mobilisation générale des médecins généralistes en ce qui concerne la campagne de vaccination contre la grippe A. Ce mouvement fut par la suite suivi le 4 janvier dernier par un autre, celui des praticiens spécialistes regroupés légalement sous le chapeau du Syndicat national des praticiens spécialistes de la Santé publique (SNPSSP) présidé par le Dr Mohamed Yousfi. Les spécialistes sont arrivés aux côtés de leurs confrères généralistes du secteur public pour exprimer les mêmes revendications : un statut particulier tel élaboré en commission mixte Syndicat-MSPRH et l'installation d'une commission mixte chargée de l'étude du dossier du régime indemnitaire. Depuis bientôt 8 semaines et 6 semaines de grève ouverte respectivement pour le SNPSP et le SNPSSP, aucun signe de la tutelle qui persiste dans un silence total. Entre-temps, des rassemblements mixtes SNPSSP-SNPSP furent organisés régulièrement chaque mercredi d'abord au niveau des directions de la Santé des 48 wilayas puis au niveau des CHU de Mustapha-Bacha et des établissements hospitaliers sur le territoire national. Cependant, l'intersyndicale SNPSSP-SNPSP a été reçue par des groupes parlementaires du FLN, PT, MSP et RCD ainsi que par la commission de Santé de l'APN qui a exprimé, comme tous le reste des parlementaires, la légitimité des revendications des praticiens de la santé publique.