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Une grève inégalement observée dans les établissements publics de santé Des divergences au sein des syndicats autonomes du secteur perturbent le mouvement
Photo : S. Zoheir Par Fella Bouredji Le calme est loin de régner dans le secteur de la santé. Les syndicats continuent leur contestation mais, malheureusement, pas dans un mouvement de cohésion et de rassemblement. Deux syndicats avaient annoncé une grève à partir de la quatrième semaine du mois de novembre, mais seulement le SNPSP (syndicat national des praticiens de la santé publique) a maintenu ce mouvement de grève cyclique de trois jours par semaine durant un mois, une grève qui a débuté hier dans les établissements hospitaliers publics et les établissements de proximité. «Nos revendications ne relèvent pas que de l'argent mais concernent tous les problèmes que connaît le secteur. On s'intéresse à la réforme, à la formation, aux conditions de travail pour une meilleure couverture médicale et surtout au statut qui nous permettrait d'exercer dignement notre métier», précise le Dr Lyes Merabet, président du SNPSP, contacté hier par téléphone. Cette grève, décidée par les délégués de wilaya présents à la session ordinaire du conseil national du SNPSP, tenue le 28 octobre dernier, est donc maintenue et a bel et bien débuté hier en attendant l'apparition d'une véritable culture de dialogue avec les partenaires sociaux selon la même source. Les revendications sont connues et ont été maintes fois répétées. Elles concernent le statut particulier, le régime indemnitaire (il est exigé que ce dernier soit appliqué avec effet rétroactif), la classification des praticiens (auxquels il y a lieu d'ajouter les chirurgiens dentistes et les pharmaciens), ainsi que les entraves au libre exercice du droit syndical. Au sujet du statut particulier du praticien, les syndicalistes du SNPSP relèvent qu'en donnant son aval pour la promulgation d'un décret s'y rattachant (mais sans concerter au préalable les syndicats du secteur), la tutelle s'inscrit en faux avec l'engagement donné le 22 juillet dernier. Dans plusieurs wilayas du pays, des praticiens ont déclaré n'avoir pas été informés de ce mouvement de grève alors que dans certains EPS, le SNPSP n'est même pas représenté, ce qui donne lieu à une grève suivie de façon inconstante d'un établissement à un autre. De son côté, le SAP, syndicat algérien des paramédicaux, a annulé la grève illimitée qu'il avait prévue d'entamer dimanche dernier. Celle-ci a été annulée parce que le bureau national du SAP a été contacté par la tutelle pour l'ouverture de négociations jeudi dernier. Les deux parties se sont mises d'accord sur un délai d'un mois de conclaves suite à quoi, une grève illimitée serait lancée si l'ensemble des revendications ne sont pas traitées par les autorités concernées.