Le directeur général des Douanes algériennes (DGD), Mohamed Abdou Bouderbala, et son homologue nigérien, Ibro Salifo Dodo, ont signé, hier à Alger, un procès-verbal, et ce à l'issue d'une réunion de trois jours entre les deux administrations douanières. Ce document porte essentiellement sur le renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines de la lutte contre la fraude et l'échange d'expertises en matière de formation et de système informatique. S'agissant du volet relatif à la lutte contre la fraude, les deux parties ont convenu de renforcer la coopération et l'assistance mutuelle en matière de lutte contre la contrebande, l'immigration clandestine et le trafic d'armes, mentionne le PV de la réunion. Les responsables de l'administration douanière des deux pays ont également mis l'accent sur la nécessité de renforcer les relations directes entre les postes frontaliers de l'Algérie et du Niger. A cet effet, les deux parties ont évoqué la possibilité de mettre en place des postes frontaliers communs de contrôle afin de permettre, a expliqué à l'APS un responsable des douanes algériennes, de faciliter le contrôle de la circulation des personnes et marchandises, l'échange d'informations et la lutte contre la fraude. Concernant la coopération dans la formation, le document final de la réunion douanière algéro-nigérienne a souligné la disponibilité de la partie algérienne à «offrir les moyens nécessaires de formation» aux douaniers nigériens dans les institutions de formation en Algérie. Dans le domaine de l'informatique, la délégation nigérienne a exprimé sa volonté de bénéficier de l'expérience algérienne pour la modernisation de son système informatique, conçu par la Cnuced, dont la maintenance demeure dépendante de l'étranger. Dans cette optique, la DGD s'est déclarée «disposée à accompagner la formation de techniciens nigériens dans la perspective de concevoir, exploiter et entretenir un nouveau système informatique douanier au Niger», selon le même responsable. Lors de son séjour en Algérie, la délégation nigérienne a eu l'occasion de s'enquérir de l'expérience des Douanes algériennes en matière de dédouanement des marchandises et de l'utilisation des scanners fixes et mobiles par les services douaniers portuaires et aéroportuaires. Il est à rappeler que les principales mesures arrêtées par les deux administrations douanières et qui sont consignées dans le procès-verbal s'inscrivent dans le cadre des recommandations et orientations du Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien.