Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le ministre délégué chargé des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, a souligné que durant l'étude de la mise en œuvre du nouveau découpage administratif, «nos services ont rencontré plusieurs difficultés au niveau de l'applicabilité de cette décision». L'hôte de l'émission «Tahaoulet» de la Chaîne I a attribué la cause de cette situation au nombre des nouvelles wilayas. Pour lui, «si ce nombre n'avait pas dépassé pas les dix wilayas, cela n'aurait pas posé problème. Puisqu'il dépasse largement ce chiffre, nous nous sommes heurtés à des difficultés au niveau de leur mise en place, aussi bien du côté des ressources humaines que celui des infrastructures». C'est pour cette raison, d'ailleurs, que le département des Collectivités locales a décidé de mettre en place, «comme solution provisoire», des wilayas déléguées. À travers cette action, «on rapprochera davantage l'administration du citoyen. Ainsi, on pourra subvenir à ses besoins administratifs plus rapidement. On pourra préparer en toute quiétude le passage progressif de ces wilayas déléguées au rang de wilayas, et ce, sans pénaliser le citoyen». Pour M. Ould Kablia, la création immédiate de wilayas ne réglera en aucun cas les problèmes des Algériens en l'absence de moyens matériels et humains. «C'est pour cette raison que le président de la République a instruit les responsables de la mise en œuvre du projet d'en approfondir davantage l'étude», dira-t-il. Abordant le dossier du nouveau code communal, toujours en étude, et après avoir rappelé les différentes mutations qu'ont connues les communes depuis 1967, M. Ould Kablia en a énuméré les principaux articles. Le plus important, selon lui, se résume dans le chapitre de «l'autofinancement» des Assemblées populaires communales (APC). Cette révolution, dira-t-il, consiste à permettre aux APC de lancer des projets qui puissent leur permettre d'autres sources de financement, notamment en contractant des prêts bancaires.