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La problématique de la bonne gouvernance et l'efficacité des institutions en Afrique (III)
Finances
Publié dans La Nouvelle République le 13 - 02 - 2010

Dans la majorité des pays d'Afrique limitant les politiques socio-économiques, nous avons une dualité frappante avec des logiques différentes tant pour la formation du salaire et du rapport salarial, du crédit (car existe une intermédiation financière informelle avec des taux d'usure) et du taux d'intérêt qui renvoient à la nature du régime monétaire dualiste , la formation des prix et deDans la majorité des pays d'Afrique limitant les politiques socio-économiques, nous avons une dualité frappante avec des logiques différentes tant pour la formation du salaire et du rapport salarial, du crédit (car existe une intermédiation financière informelle avec des taux d'usure) et du taux d'intérêt qui renvoient à la nature du régime monétaire dualiste , la formation des prix et des profits dépend dans une large mesure de la forme de la concurrence sur les différents marchés, la différenciation du taux de change officiel et celui du marché parallèle, de leur rapport avec l'environnement international (la sphère marchande étant souvent mieux insérée au marché mondial que la sphère réelle) et en dernier lieu leur rapport à la fiscalité qui conditionne la nature des dépenses et recettes publiques, en fait par rapport à l'Etat. Il est démontré que le paiement de l'impôt direct est un signe d'une plus grande citoyenneté et la généralisation de l'impôt indirect injuste par définition est la solution de facilité démontrant le manque de maîtrise de la régulation d'ensemble par l'Etat. Et peut-on parler autant de la citoyenneté civile, politique et d'une manière générale de la citoyenneté sociale lorsque la majorité des agents économiques vivant dans la sphère informelle ne payent pas leurs impôts ? Et là, on revient à l'élément fondamental : la confiance et toujours la confiance, sans laquelle ne peut exister ni un système politique, ni un système économique fiable. Dans certains pays, il y a plus de confiance que dans d'autres. Des interviews de terrain entre 2000/2004 du docteur De Soto, grand spécialiste de la sphère informelle montrent qu'à une question en Suède : « Est-ce que vous faites confiance aux autres Suédois ? La réponse est que 65% des Suédois disent « oui, je fais confiance à un autre Suédois», Aux Etats-Unis, presque 54% des Américains disent «oui,je fais confiance aux autres Nord américains. Quand on arrive au Brésil, c'est seulement 8% qui font confiance aux autres Brésiliens. Quant on arrive au Pérou, c'est 6% et les Argentins, entre 1 et 2%. Qu'en est-il pour les pays d'Afrique où le cash prédomine (à titre d'exemple selon les statistiques officielles pour 2009 74% des importations évaluées à plus de 39 milliards de dollars se sont faites en cash en Algérie, et certainement identiques sinon plus dans certains pays d'Afrique), alors que la base de l'économie de marché et de l'Etat de droit comme l'a montré le grand économiste Joseph Schumpeter repose sur deux fondamentaux :le respect du contrat et le crédit.. US).
Son intégration est fondamentale pour crédibiliser toute action politique. Car, où est la crédibilité d'un Etat et des institutions qui ne contrôlent que 10 à 20% des activités économiques ?
En fait, pour une analyse objective et opérationnelle, on ne peut isoler l'analyse de la sphère informelle du mode de régulation mis en place c'est-à-dire des institutions, et l'extension de la sphère informelle est proportionnelle au poids de la bureaucratie qui tend à fonctionner non pour l'économie et le citoyen mais pour elle-même en tant que pouvoir bureaucratique. Toute cela renvoie aux fondements anthropologiques, car concernant l'Afrique, il y a dans la plupart des cas que les équipements anthropologiques intrinsèques qui modèlent le système politique et ses institutions.
s profits dépend dans une large mesure de la forme de la concurrence sur les différents marchés, la différenciation du taux de change officiel et celui du marché parallèle, de leur rapport avec l'environnement international (la sphère marchande étant souvent mieux insérée au marché mondial que la sphère réelle) et en dernier lieu leur rapport à la fiscalité qui conditionne la nature des dépenses et recettes publiques, en fait par rapport à l'Etat. Il est démontré que le paiement de l'impôt direct est un signe d'une plus grande citoyenneté et la généralisation de l'impôt indirect injuste par définition est la solution de facilité démontrant le manque de maîtrise de la régulation d'ensemble par l'Etat. Et peut-on parler autant de la citoyenneté civile, politique et d'une manière générale de la citoyenneté sociale lorsque la majorité des agents économiques vivant dans la sphère informelle ne payent pas leurs impôts ? Et là, on revient à l'élément fondamental : la confiance et toujours la confiance, sans laquelle ne peut exister ni un système politique, ni un système économique fiable. Dans certains pays, il y a plus de confiance que dans d'autres.
Des interviews de terrain entre 2000/2004 du docteur De Soto, grand spécialiste de la sphère informelle montrent qu'à une question en Suède : « Est-ce que vous faites confiance aux autres Suédois ?
(A suivre)


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