Trois nouvelles wilayas steppiques (Tlemcen, Tiaret et Saïda), ont été ajoutées aux neuf déjà couvertes par la carte de sensibilisation à la désertification (Djelfa, M'Sila, Naâma, El Bayadh, Biskra, Khenchela, Batna, Tébessa et Laghouat). A partir de ces données, le gouvernement a décidé de réactiver le barrage vert en lançant une opération d'extension sur 100 000 ha dans les cinq années à venir. Le barrage vert a été lancé en août 1971 sur une superficie de 3 millions d'ha, il devait constituer une véritable ceinture variant de 5 à 20 km de largeur et s'étalant d'est en ouest, sur 1500 km. Entre 1972 et 1990, les travaux étaient réalisés par le Haut commissariat du Service national qui s'est vu confier l'opération après que les moyens de l'administration des forêts se révélèrent insuffisants. Dans des conditions éprouvantes, les appelés ont couvert 280 000 ha plantés en arbres fruitiers et forestiers. Le projet fut ensuite repris par l'administration des forêts. La partie réalisée depuis le désengagement du Service national, de 1991 à 1997, est estimée à 80 000 ha. En 1998, les travaux de réalisation du barrage vert se poursuivaient avec un taux de 60%. La surface totale boisée depuis 1972 est de 340 000 ha, c'est à dire 120% du programme initial. La différence, aujourd'hui, réside dans la démarche de la DGF qui consiste à faire participer la population selon les principes de la politique de renouveau rural. Ces principes allient la lutte contre l'érosion aux projets de proximité dans la lutte contre la désertification, c'est-à-dire pas seulement les plantations forestières mais aussi l'élevage et l'écotourisme. Le but est de renverser la tendance dans les zones récupérables. Depuis juillet 2008, la DGF est chargée de la coordination de la mise en œuvre des Projets de Proximité de Développement rural Intégrés (PPDRI), au niveau de localités ou de communes. Sur les cinq ans à venir, un budget de 60 milliards DA sera consacré à la mise en œuvre de la politique de renouveau rural. D'autre part, depuis le lancement en 2000 du plan national de reboisement (PNR) plus de 400 000 hectares ont été plantés d'arbres. Quelque 40 % de cette superficie reboisée se trouvent dans les wilayas de Naama et El Bayadh, particulièrement menacées par la désertification. Il est prévu d'arriver au rythme de 100 000 ha/an sur les cinq prochaines années. L'objectif du PNR est de faire passer le taux de couvert forestier dans l'Algérie du Nord de 11 %, actuellement, à 13 % puis à long terme à 25 %, norme admise dans la région. En septembre 2008, une opération menée par la DGF avec le ministère de l'Education nationale a permis la plantation de plus de 2,5 millions de plants par les élèves des écoles primaires, collèges et lycées de l'ensemble des établissements scolaires du territoire national. C'est loin de l'objectif de 8 millions d'arbres fruitiers et forestiers, fixé initialement, mais il était important aussi de sensibiliser les écoliers sur l'importance que revêt l'arbre dans la protection de l'environnement et de la nature. La DGF avait promis de poursuivre l'opération en plantant les 5.500.000 plants restants durant le 4e trimestre de 2009.