, L'espace Noûn a accueilli, dans l'après-midi de samedi dernier, une rencontre du professeur Merad Boudia Kheirreddine autour de son dernier ouvrage autobiographique intitulé De Pomaria au Jardin de France. Ce livre, dira-t-il d'emblée, est un témoignage sur les sacrifices consentis par les jeunes Algériens, notamment les intellectuels de la région de Tlemcen pour l'indépendance de leur pays. Le livre ne question léve le voile sur le rôle joué par les jeunes intellectuels algériens dans le mouvement de libération nationale, à travers leurs différentes actions menées aux niveaux national et international. Ces derniers, expliquera-t-il, étaient issus des médersas et autres écoles conventionnelles. Ils ont défendu la cause nationale auprès des organisations internationales dont les Nations unies, activé dans les prisons coloniales et pris les armes dans le maquis, relève l'auteur. «Un grand nombre de ces jeunes, révèle-t-il, ont péri et, parmi eux, des collégiens, des médérsiens et des lycéens paieront un lourd tribut. Ces lourds sacrifices connus et reconnus ne doivent permettre à quiconque et surtout à certains attardés de l'histoire de chaque côté de la Méditerranée de laisser entendre que notre indépendance fut un miracle ou octroyée.» Merad Boudia Kheirreddine se souvient bien de son quartier, à Tlemcen, au même titre que tous les quartiers d'Algérie, qui ont contribué à l'indépendance de l'Algérie. «Tlemcen a été héroïque et tout simplement fidèle à son glorieux passé de cité rebelle, qui a toujours refusé l'occupation d'où qu'elle vienne.» L'auteur est convaincu que la France n'est pas venue pour civiliser mais pour atteindre son objectif. «Elle utilisa tous les moyens, génocides par les armes, la famine ou les épidémies en établissant des lois infamantes et en veillant à ce qu'on soit ses éternels serviteurs». Le conférencier estime que les axes du bien et du mal existent partout». «Cela m'a persuadé que les peuples sont faits pour s'entendre et que, s'il y a des incompatibilités, des guerres, c'est simplement parce que les hommes du mal sont plus entreprenants et plus forts que les hommes du bien», conclura-t-il. Il est noter que que l'auteur Merad Boudia Kheirreddine est professeur en cardiologie dans un grand hôpital algérois.