L'ouvrage autobiographique du professeur Merad Boudia Kheir Eddine "De Pomaria au Jardin de France" se veut un témoignage sur les sacrifices consentis par les jeunes algériens, notamment les intellectuels de la région de Tlemcen pour l'indépendance de leur pays. Le livre met ainsi en exergue le rôle joué par les jeunes intellectuels algériens dans le mouvement de libération nationale, à travers leurs différentes actions menées au niveau national et international, a souligné son auteur lors d'une vente-dédicace à l'Espace Noun (Alger). Ces intellectuels issus essentiellement des medersas et autres écoles conventionnelles ont, avec "brio" et "éloquence", défendu la cause nationale auprès des organisations internationales dont les Nations unies, activé dans les prisons coloniales et pris les armes dans le maquis, relève l'auteur. "Un grand nombre de ces jeunes ont péri et, parmi eux, des collégiens, des médersiens et des lycéens paieront un lourd tribut", lit-on dans l'ouvrage. "Ces lourds sacrifices connus et reconnus ne doivent permettre à quiconque et surtout à certains attardés de l'histoire de chaque côté de la Méditerranée de laisser entendre que notre indépendance fut un miracle ou octroyée". L'auteur a expliqué que son quartier, à Tlemcen, au même titre que tous les quartiers d'Algérie, ont contribué à l'indépendance de l'Algérie. "Tlemcen a été héroïque et tout simplement fidèle à son glorieux passé de cité rebelle, qui a toujours refusé l'occupation d'où qu'elle vienne", a-t-il ajouté. Il a rappelé que "la France n'est pas venue civiliser notre pays", indiquant que pour réaliser son dessein, "elle utilisa tous les moyens, génocides par les armes la famine ou les épidémies en établissant des lois infamantes en veillant à ce qu'on soit ses éternels serviteurs". Pour le professeur, "les axes du bien et du mal existent partout". "Cela m'a persuadé que les peuples sont fait pour s'entendre et que, s'il y a des incompatibilités, des guerres, c'est simplement parce que les hommes du mal sont plus entreprenants et plus fort que les hommes du bien", a-t-il relevé.