Sa preuve tient en deux chiffres : le nombre de projets de micro-entreprises est passé de 13 189 en 2008 à 28 836 en 2009. Autres chiffres, autre preuve : les placements faits par l'Anem (Agence nationale de l'emploi) sont passés de 164 000 en 2008 à 277 000 en 2009. Encore un chiffre cité par M. Anane : 169 000 emplois créés à travers l'intermédiation classique. Il renvoie les sceptiques aux «portes ouvertes sur l'emploi» organisées dans les wilayas pour constater les résultats obtenus. Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, il fait remarquer que la microentreprise est le volet le plus pertinent de la politique nationale de l'emploi. Selon M. Anane, le programme a été dynamisé depuis juillet 2008. On observe, ajoute-t-il, que les secteurs de l'agriculture, des services et du BTPH (bâtiment, travaux publics et hydraulique) sont investis par les jeunes. M. Anane relève qu'il y a un assouplissement des procédures de financement auprès des banques alors que les agences d'accompagnement sont plus diligentes dans le traitement des dossiers dont la durée moyenne n'excède pas deux mois. Il n'y a plus ce parcours d'éligibilité, dit-il. Au niveau des wilayas, une commission pluridisciplinaire, comprenant tous ceux qui interviennent dans le secteur de l'emploi, oriente les jeunes porteurs de projets de création d'entreprise, fait-il savoir. Si cette commission refuse un projet à un jeune (comme, par exemple l'élevage de poulets à Tlemcen ou à Tipaza), c'est qu'elle a de bonnes raisons, laisse-t-il entendre. Il rappelle que l'Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes) reçoit des dotations financières du Fonds national de soutien à l'emploi des jeunes et précise que de 2005 à 2008, elle a reçu 5,5 milliards DA par an et en 2009, cette dotation est passée à 7 milliards DA. En outre, ajoute-t-il, l'Ansej est autorisée à utiliser les remboursements. Il estime que seuls 20 % des projets lancés rencontrent des difficultés de remboursement, selon les données fournies à la fois par l'Ansej et la Cnac (Caisse nationale d'assurances chômage), côté dispositifs, et par les banques, côté institutions financières. 80 % des jeunes promoteurs remboursent leurs prêts, affirme M. Anane qui pense que le plan d'action de son secteur commence à donner des résultats dans la lutte contre le chômage. On met l'accent, dit-il, sur le dispositif économique. Il rappelle que 200 agences de l'Anem sur le territoire national sont à l'écoute des besoins des entreprises. Selon M. Anane, il n'y a pas beaucoup de chômage de longue durée, en dehors de filières ou profils peu demandés. Sur le marché de l'emploi, il fait savoir que 7 intervenants privés ont été agréés après l'ouverture du champ de placement au privé.