De son vivant, le président Boumediène n'aurait jamais toléré cela ! Aujourd'hui à nouveau, c'est encore un autre «grand» imam égyptien, Al-Qardhawi en l'occurrence qui, après qu'il eut reçu de notre lait, de notre beurre et de notre miel, prend aveuglément fait et cause pour son pays et enjoint, quasi religieusement au président Bouteflika, de «faire cesser la fitna» (sic). Désignant ainsi explicitement l'Algérie, sa bienfaitrice, comme étant l'agresseur, Fadhélatou Cheikh ne se sentira, ce faisant guère gêné aux entournures, lui, l'homme de religion pétri de religiosité, d'escamoter allègrement ce commandement divin, prescrivant : • (Traduction du verset) : «Et Nous y avons prescrit pour eux vie pour vie, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent. Les blessures tombent sous la loi du talion. Après, quiconque y renonce par charité cela lui vaudra une expiation. Et ceux qui ne jugent pas d'après ce qu'Allah a fait descendre, ceux-là sont des injustes». (Le Coran, sourate Al Ma'ida, v. 45). Au tout début des années 1960, l'Egypte pour on ne sait quelles tortueuses raisons idéologiques, s'en était allée eu Yémen, soutenir militairement un parti (le Nord). «souverainiste et progressiste», contre son frère ennemi du (Sud), «féodal et sécessionniste», partisan de l' «Anschluss » avec l'Arabie saoudite Le corps expéditionnaire égyptien dépêché par le Raïs fut proprement mis en déroute par des insurgés faméliques haillouneux, mais redoutables guerriers aux pieds nus. Alors et pour la toute première fois, l'armée d'une nation prétendument «musulmane et arabe», fit usage de gaz de combat dit «moutarde», aux effets atroces, contre des populations civiles d'une autre nation musulmane, assurément encore plus arabe qu'elle, ouvrant ainsi la voie au gazage, quelques années plus tard, en 1988, de la population du village kurde de Haladja en Irak. Pourtant, ce sinistre «privilège» était d'ordinaire réservé, ici et là, à l'usage du seul occupant britannique ! En 1977, ce pays «frère» n'avait pas hésité, avec la bénédiction et l'encouragement de ses maîtres américains, à attaquer sauvagement la Libye — « sœur voisine», mettant en œuvre toute la panoplie de ses moyens militaires terrestres et aériens, contre de simples bédouins ! En 1991, il fut l'un des supplétifs les plus zélés de la coalition occidentale contre ses «frères» d'Irak, se déshonorant encore plus totalement en assurant aux GL's américains le «repos du guerrier » par l'envoi massif de contingeants chaque fois renouvelés de filles égyptiennes ! «De simples prostituées», disait-on là-bas, pour tenter de justifier l'immomable ! Aujourd'hui, le régime égyptien sous tutelle sioniste, contribue très «efficacemen» à enfermer et à affamer Ghaza la martyre, quand il ne s'emploie pas à faire inonder les galeries souterraines, creusées sous le Sinaï par les combattants palestiniens, sans que cela ait jamais suscité pour autant, — au plus fort même du génocide de la population ghazaouie en janvier 2009, la moindre manifestation de sa population contre Israël ! Au contraire, par crainte de retour du gourdin israélien, ils se garderont bien d'assiégr son ambassade au Caire ou de porter atteinte à ses symboles, comme par exemple insulter son ambassadeur, souiller son drapeau, le piétiner ou le brûler Ce traitement «fraternel» est réservé à cette Algérie, qualifiée il n'y a pas très longtemps encore de «pays arabe frère du million et demi de martyrs», alibi au demeurant usé jusqu'à la trame, dont ils nous rabattaient insidieusement les oreilles depuis des décennies afin de mieux nous berner. Ceux-là mêmes qui l'encensaient hier encore, ne viennent-ils pas de le rabaisser, sans transition aucune, au statut de pays du million et demi de «laqit !», (sic) ?! Alors, cette «grande Egypte», celle où l'on se dit être «plus proche des Israéliens que des Algériens» (sic) et où l'on appelle au meurtre d'Algériens (!), un pays «arabe frère» ? Un partenaire loyal, désintéressé et fiable ? Un allié sûr, susceptible de prêter main forte à l'Algérie en cas de coup dur ? Assurément non, bien au contraire ! Au vu de cette hystérie haineuse ambiante qui se poursuit à ce jour encore — de toute évidence à l'instigation du régime égyptien lui-même, l'on ne peut que se réjouir que l'Algérie ne lui soit pas limitrophe ! Car, si à Dieu n'eût plu —, tel aurait été le cas, ses troupes blindées et son artillerie de campagne seraient déjà massées à nos frontières, et leurs bombardiers lourds parés pour le décollage ! C'est que, cette fois-ci, il nous faut bien nous rendre à cette évidence … évidente et cesser, enfin (!), de «couvrir le soleil avec le tamis» : en s'attaquant si violemment au «Saint des Saints», en souillant et profanant les symboles les plus sacrés, brûlant l'étendard de la citadelle Algérie, — celle qui par son combat libérateur héroïque avait permis à tous les peuples arabes de recouvrer leur fierté d'être arabe et de relever la tête —, cette Egypte, donc, est allée au-delà de l'irréparable et provoqué délibérément la rupture, une rupture salvatrice, au demeurant ! Ainsi, après une simple compétition sportive perdue, l'Egypte vient-elle encore de perdre, sans rémission possible, sinon l'Algérie officielle, du moins son peuple ! Il est de ces haines latentes abjectes, dans le tréfonds de l'animal qui n'attendent que l'occasion de s'exprimer. Dans une sorte de sainte alliance à l'envers, des hordes égyptiennes chauffées à blanc par les séides du régime «sionisé» en place et leurs relais médiatiques et pseudo-culturels ont fini par donner libre cours à celle qui le tenait au ventre depuis toujours, dans toute la démesure et sans que cela suscite pour autant, le moindre murmure de désapprobation dans le milieux politiques dits «d'opposition» ou de leur «intelligentsia», pas même chez les gens de «kifaya» ou d' «Al ikhouane» ! Dès lors, cette sentence suggérant que : «…Sauf que lorsqu'un peuple est complice de dirigeants criminels, il devient aussi criminel que ses dirigeants, avec toutes les conséquences qui peuvent découler de cet état de fait», semble plus que jamais pleinement justifiée. !Quoiqu'il en soit, il est finalement heureux qu'il en fût ainsi ! Les masques sont tombés et le roi est à présent totalement nu ! (Suite et fin)