La coopérative avait comme mission le gestion du cheptel apicole a travers le territoire de la wilaya, la vente d'essaims dans d'autres wilayas du pays, à l'instar de Médéa, Jijel, Annaba, Constantine, Oran, Batna, Béjaïa. Toutes les conditions étaient réunies pour un excellent rendement que se soit en miel ou en essaims. Le rendement en miel était important, le potentiel mellifère existe, la production atteignait les 15 kg de miel/ruche qui produit jusqu'à cinq essaims par ruche. En 1988, suite à la promulgation du décret 88-170 du 13 septembre 1988 qui a vu sa restructuration, la CASSAB est passée d'une coopérative étatique à une coopérative semi- étatique. C'est le début des problèmes, nous expliquera Belaïd Boussebaine, responsable de la coopérative depuis trois décennies. Avec le changement d'organe de gestion, les apiculteurs étaient contraints de payer le patrimoine au risque de voir la dissolution de la coopérative. Pas moins de 140 apiculteurs y ont adhéré et participent aux cotisations. «Certains responsables voulaient à tout prix sa liquidation sans se soucier du devenir des dizaines de familles qui y vivent. En Décembre 1996, le nouveau décret (459 – 96) modifia celui de 1988 où le poste de directeur devient celui de gérant. En 2001, l'apparition du PNDA était considéré comme une véritable bouffée d'oxygène pour la profession d'apiculture, il y avait une forte demande de ruches, pleins et vides, la coopérative écoulait jusqu'à 10 000 ruches par an. Il y avait un plan de charge conséquent et surtout régulier. Seulement, la lenteur de la procédure de payement s'est avérée une contrainte de taille qui n'a pas tardé à engendrer des problèmes fiscaux. En effet, à la fin de l'année, la coopérative s'est retrouvée avec une dette fiscale conséquente. Le recouvrement des créances a créé un contentieux fiscal avec les services des impôts qui exigeaient le payement de l'écart alors que la coopérative n'encaissait pas son argent a la vente. Les responsables de la CASSAB avait proposé de régler la dette sur encaissement, il a même saisi le département de Rachid Benaïssa pour l'effacement de la dette qui étouffait la Coopérative. Malgré tous ces problèmes, la coopérative, qui regroupait 2 183 adhérant à la fin de l'année 2009, continue de fonctionner, une vingtaine de travailleurs saisonniers y travail lent aujourd'hui en plus des apprentis, notamment ceux envoyés par les CFPA. L'avantage des travailleurs est qu'ils sont polyvalents et peuvent faire plusieurs tâches à la fois, l'élevage des abeilles, la préparation des ruches, le gaufrage… Aujourd'hui, la coopérative privilégie plus l'écoulement du matériel apicole et les essaims de plus en plus demandés sur celui du miel avec une capacité de production de 10 000 ruches vides /an et 4 000 pleines. Un essaim coûte 2 500 DA, une ruche vide 3 000 DA, ce qui fait un total de 5 500 DA pour une ruche pleine. En revanche, la coopérative, qui se dit ouverte à tous les apiculteurs pour une meilleure organisation de la profession, lance un appel aux autorités de la wilaya pour l'octroi d'un espace de collecte et de vente du miel au niveau du chef-lieu de wilaya, qui sera un point de chute entre les apiculteurs et les consommateurs du miel. Toutefois, le CASSAB envisage aussi l'organisation de cycles de formations au profit des apiculteurs, notamment dans le cadre du programme DAIP, et propose ses services en matière de suivi du cheptel livré gratuitement. Le métier d'apiculteur permet la création de postes d'emploi dans le milieu rural tout en sachant qu'une vingtaine de ruches bien entretenues dans une bonne saison feront vivre aisément une famille.