, «L'impact de la révolution numérique sur l'économie nationale» a été le thème d'une table ronde, tenue au forum d'El Moudjahid et qui a regroupé plusieurs experts et spécialistes de divers domaines. Pour Zerrouk Djamel, représentant du groupe HP a souligné que la société de l'information algérienne est encore au stade «embryonnaire». L'Algérie accuse un retard remarquable dans l'utilisation et dans la maîtrise des nouvelles technologies, dira M. Zerrouk qui a en outre précisé qu'«il ne s'agit pas seulement d'acquérir les matériels mais aussi de maîtriser l'usage et le fonctionnement de ces acquisitions». Malgré les efforts engagés par les pouvoir publics, la contribution de la révolution numérique dans l'économie nationale reste «très faible voir inexistante», a t-il souligné. Ceci est lié à plusieurs facteurs dont «la non- conscience de nos entreprises aux enjeux réels des TIC sur leurs compétitivités et sur l'économie nationale». En outre, il a ajouté qu'il y «une absence réelle dans la stratégie globale quant au développement des TIC».L'interlocuteur n'a pas manqué de préciser que le portail (site) des entreprises algériennes est l'un «des plus faibles au monde, il y a aucun mise à jour d'information, même dans les grandes sociétés algériennes».Dans le même titre, Chakib Ben Mustapha, expert du programme de la PME II, lancé par le ministère de tutelle, en collaboration avec l'Union européenne, a indiqué que «le développement économique, c'est lui qui crée le développement des TIC». Ce dernier nécessite le regroupement de tous les acteurs concernés et «sans la mise à niveau de nos PME, les TIC deviennent un simple gadget au sein de l'entreprise». Par ailleurs, le représentant du ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Bacha, a tenu à affirmé que l'impact de la compétitivité est «indissociable de la maîtrise des TIC», en insistant sur le fait que cela nécessite une maîtrise de la gestion d'information et de réseau. «L'Algérie doit adopter un rythme plus rapide et accorder un intérêt particulier à la formation de la ressource humaine» a t-il encore ajouté. De son côté, le représentant du ministère de la Poste et des TIC, Chérif Benmehrez a rappelé que la mise en oeuvre du programme «E-Algérie 2013», reflète l'intérêt de l'Etat à édifier une société de l'information. Ce programme vise, en outre, l'accélération de l'usage des TIC dans l'administration publique et dans les entreprises, le développement des mécanismes et des mesures incitatives permettant l'accès des citoyens aux équipements et aux réseaux des TIC ainsi que les développement des compétences humaines. Madjid Dahmane, directeur de recherches au Centre de recherche sur l'information scientifique et technique (Cerist) a pour sa part a indiqué que le retard qu'accusent les PME en matière de TIC est dû notamment à la faiblesse de leur niveau d'encadrement technique. En affirmant que «l'insuffisance des contenus nationaux sur le web, la mauvaise qualité des connexions à l'internet, le coût élevé des communications téléphoniques et des équipements informatiques, freinent l'introduction des TIC au sein des entreprises».