On apprend que le maire de Paris va donner le nom de Ben Gourion à une esplanade sur les bords de la Seine, face au musée du Quai Branly, en présence de Shimon Peres le 13 avril prochain. Le document qui nous été transmis affirme : «Ben Gourion, quelle honte ! Un chef d'Etat israélien qui disait en 1948 à propos des Palestiniens : «Nous devons tout faire pour nous assurer qu'ils ne reviennent jamais... Les vieux mourront et les jeunes oublieront.» En mai 1948, il n'hésitait pas à annoncer : «Nous devrions nous préparer à lancer l'offensive. Notre but est d'écraser le Liban, la Transjordanie (Jordanie) et la Syrie. Le point faible c'est le Liban, car le régime musulman y est artificiel et il nous sera facile de le miner. Nous y établirons un Etat chrétien, puis nous écraserons la Légion arabe, nous éliminerons la Transjordanie (Jordanie) ; la Syrie tombera entre nos mains. Nous bombardons alors et avancerons pour prendre Port-Saïd, Alexandrie et le Sinaï.» Cet homme que la mairie de Paris veut honorer était dénué de sens moral au point de déclarer : «Si je savais qu'il est possible de sauver tous les enfants d'Allemagne en les emmenant en Angleterre, et seulement la moitié en les transférant sur la terre d'Israël, je choisirais la dernière solution parce que, devant nous, il n'y a pas que le nombre de ces enfants mais le devenir historique du peuple d'Israël.» «Alors, réagissons, demandons à l'ensemble des partis qui prétendent avoir des «positions équilibrées» sur le «conflit israélo-palestinien» s'ils se sont opposés à cette décision du Conseil de Paris, et s'ils l'ont dénoncée publiquement. Jusqu'où la collaboration avec l'occupant peut-elle aller, Monsieur Delanoë ? Pas une voix, pas un vote pour tous ceux qui n'ont pas protesté et averti la population qu'une telle initiative scandaleuse se préparait. Interpellez vos conseillers municipaux parisiens : demandez-leur s'ils se sont opposés à ce vote et de quelle manière ? Et plus généralement, nous ne voterons que pour des candidats qui respectent les droits de l'homme et le droit international... dans les faits !» conclut le document.