? Elections régionales en France ce dimanche 14 mars 2010. Les électeurs sont invités à élire leurs 1.880 conseillers régionaux. Les bureaux de vote ouvriront leurs portes à 8h00 et les fermetures s'échelonneront entre 18 h et 20 h, heure locale, dans les grandes villes. L'une des grandes questions de ce scrutin est le taux de participation que les sondages annoncent faible. Côté majorité présidentielle, l'heure est au mieux au doute car les pronostics ne sont pas favorables. La gauche elle, qui dirige actuellement 24 des 26 régions, espère faire mieux qu'en 2004, c'est à dire se maintenir là où elle est aux commandes, mais aussi gagner l'Alsace et la Corse. La plus grande victoire c'est effectivement de savoir admettre sa défaite comme l'affirment certains, alors on peut dire que la majorité est une championne vertueuse. Elle a tout simplement devancé officieusement la proclamation des résultats d'une compétition, dans laquelle elle s'était pourtant engagée sans barguigner, pour avouer que la course était perdue pour elle et qu'il n'était plus question d'empocher un bénéfice électoral aussi minime soit-il. On ne peut, en effet, que constater un changement d'atmosphère. L'enthousiasme a déserté le camp de la majorité. Son c?ur ne bat plus qu'au ralenti. Et elle attend désormais le scrutin comme on attend une punition promise, avec une bonne dose de résignation, de culpabilité et de colère contre son chef suprême qui lui a imposé, depuis 2007, une marche forcée et contreproductive sur le plan électoral. L'inquiétude et le mécontentement sont tels que Nicolas Sarkozy, dans une interview au Figaro Magazine, a dû se résigner à prononcer le mot « pause » que beaucoup attendaient depuis de longs mois. Un peu comme si c'était la seule façon de calmer et rassurer sa majorité de plus en plus contestatrice. Un peu comme s'il ne voulait pas insulter l'avenir puisque cette rupture momentanée avec la réforme devrait intervenir au deuxième trimestre 2011, soit quelques mois seulement avant une autre élection, la présidentielle, la seule qui compte véritablement à ses yeux dans le sens où elle rythme la vie politique française et le concerne très directement.