Journée test, hier, selon la police israélienne qui est déployée en force dans la vieille ville de Jérusalem et dans la partie orientale de la ville, «journée de la colère» pour le Hamas qui a lancé un appel aux fidèles musulmans pour qu'ils viennent protéger les lieux saints. Il y a eu pendant la nuit quelques incidents, des jets de pierre et de cocktails molotov, mais dans l'ensemble l'inauguration de la synagogue de la Hourva dans la Vieille ville de Jérusalem s'est déroulée dans un calme relatif. Mais un autre motif de tension apparaît avec la décision de rénover une autre synagogue de la Vieille ville. Les commentaires dans la presse Les Etats-Unis sont et resteront l'allié stratégique d'Israël et Israël continuera à dialoguer avec Washington pour aplanir les différents, c'est le ministre israélien des Affaires étrangères, Avidgor Liberman, qui l'a proclamé, hier matin, dans une interview à la radio mais dans le même souffle, le chef de la diplomatie réaffirme qu'Israël restera inflexible sur le fond. Les journaux israéliens mettent en avant la contre-attaque du Premier ministre, Benyamin Netanyahu : les constructions à Jérusalem se poursuivront ; plus encore les constructions en Cisjordanie dans les colonies de peuplement vont reprendre dès la fin de la période de gel. Selon le journal Yediot Aharonot, Benjamin Netanyahu demande un nouvel entretien avec le vice-président américain, Joe Biden, une rencontre de «conciliation» selon le quotidien. Pour Maariv, le Premier ministre sera peut-être contraint de renoncer à sa visite à Washington la semaine prochaine. «Bibi» reste «bib» affirme l'éditorialiste de Haaretz. Un autre commentateur parle, lui, de l'erreur commise par Barack Obama en créant une crise artificielle avec Israël. Mais le dossier le plus intéressant se trouve ce mardi matin dans Yediot Aharonot qui fait le décompte de l'assistance politique, militaire et économique accordée par les Etats-Unis à Israël. Israël reste un allié stratégique, a réaffirmé le Département d'Etat Israël et les Etats-Unis, c'est un vieux couple qui se dispute violemment, mais qui n'envisage pas une seule seconde de divorcer. C'est en substance le message que tentent de faire passer ici les officiels américains. C'est ce que l'on entend, lorsque le porte-parole du Département d'Etat réaffirme qu'Israël restera un allié stratégique des Etats-Unis, et que l'engagement américain envers la sécurité de l'Etat hébreu reste inflexible. Il n'en reste pas moins que le niveau de tension, rarement atteint entre les deux gouvernements, va être difficile à faire retomber. Plusieurs élus républicains s'en sont inquiétés ici, d'ailleurs, accusant l'administration Obama d'avoir adopté un comportement irresponsable en condamnant de façon aussi véhémente la poursuite de la construction de logements à Jérusalem-Est. En attendant, rien ne semble indiquer que la réconciliation soit proche. La diplomatie américaine a répété le 15 mars, qu'elle attendait toujours une réponse formelle à ses critiques concernant les nouvelles constructions.