L'un des axes principaux abordés lors de cette rencontre élargie à tous les acteurs de la PME et de l'économie nationale est le passage vers l'économie hors hydrocarbure et l'accroissement de la capacité d'exportations de nouveaux biens et services. Pour le président du CNES, M. Babès, il s'agit d'élargir le débat sur la stratégie d'accompagnement et de partenariat au profit des entreprises économiques, ainsi que de révoquer un agenda national et international concernant cet accompagnement. Pour ce faire, l'intervenant, à l'ouverture des travaux de cette rencontre, a compté six axes principaux dont le développement humain, la réflexion sur la lutte contre la pauvreté, la question de la gouvernance et l'engagement international en présentant le rapport d'autoévaluation et le développement durable concernant la réflexion qui mène vers d'autres fruits de la croissance et de la richesse. Pour M. Babès, l'autre axe important est la jonction entre les politiques publiques et la liberté économique. «Il s'agit de migrer de l'économie administrée vers celle du marché», a-t-il affirmé. Pour sa part, le ministre de la Petite et Moyenne Entreprise, M. Benbada, a exprimé «la détermination des pouvoirs publics à promouvoir le développement des PME en revalorisant au maximum le soutien, l'accompagnement et la modernisation», a-t-il affirmé en assurant l'adhésion totale de l'Etat à la démarche du comité ad hoc, et ce, en réitérant le programme de la création de 20 000 PME d'ici à 2014 qui vise la création de 1,5 million de postes d'emploi sur les trois millions annoncés par le président de la République. Pour réussir le renforcement des PME, le représentant du gouvernement a noté trois axes importants en commençant par l'amélioration de la législation en révisant la loi 18-01 datant de 2001, et ce, explique-t-il, en élaborant de nouveaux textes d'application selon les nouvelles exigences et dans un cadre approprié. «La révision de cette législation ira dans le sens de la proposition au gouvernement des amendements versant notamment dans la clarification de la définition des PME enrichie par l'expérience internationale». M. Benbada a expliqué que les nouvelles dispositions fixeront un nouveau soutien, encore renforcé par la création d'un fonds de promotion de la PME. Cela, ajoute le ministre, tout en continuant à travailler sur le renforcement du partenariat PME-banques. L'autre sujet important abordé par le représentant du gouvernement est la sous-traitance. Ainsi, vu l'importance du secteur de la PME/PME dans le développement national, il y a lieu de rappeler que l'une des mesures arrêtées pour lui assurer un essor durable et une exploitation optimale du savoir-faire local est de lui ouvrir les portes de la sous-traitance considéré, à juste titre, comme un domaine important pour la croissance industrielle. Pour ce faire, à titre d'exemple, le Groupe Sonatrach a décidé de faire appel aux PME/PMI locales pour la sous-traitance inhérente à la fabrication des pièces de rechange. Cette décision pourrait permettre au secteur des hydrocarbures d'économiser annuellement près de 5 milliards de dollars dépensés dans des opérations d'importation de pièces de rechange et de fournitures. Aussi, il a été mis en place une batterie de mécanismes à l'effet d'encourager l'industrie nationale de la pièce de rechange et de jeter les jalons d'un cadre de partenariat avec les PME/PME. Dans ce sens, la nouvelle orientation donnée à ces dernières tend à créer un tissus industriel d'ordre secondaire à même de constituer une nouvelle plateforme à l'industrie nationale. Comme cela permettra à l'Algérie de minimiser les dépenses en devises fortes et à booster la création de postes de travail. En somme, il s'agit de donner à la PME/PMI sa véritable place comme cela s'est fait dans les pays industrialisés pour engranger des plus-values économiques. Par ailleurs, M. Benbada, a avancé le chiffre de 250 000 entreprises sous-traitantes dont 90% dans le BTPH. «Nous avons les capacités de doter les structures dédiées à la valorisation du potentiel PME/PMI», a-t-il affirmé, tout en annonçant la création d'un centre nationale de développement de la sous-traitance.