Photo: Fouad S. Le ministre de la Petite et Moyenne entreprise, Mustapha Benbada, a affirmé, hier, lors de la deuxième réunion plénière en formation workshop du comité ad hoc « développement et renforcement des capacités des petites et moyennes entreprises », que son ministère travaille actuellement sur trois axes majeurs pour la promotion des petites et moyennes entreprises. Selon M. Benbada, il s'agit de la création d'un Fonds national pour la promotion des PME ainsi que la révision de la première loi qui les régit. Cette révision nécessaire, a-t-il estimé, proposera notamment des amendements en adéquation avec la nouvelle réalité de l'économie. En reconnaissant que beaucoup d'entreprises nationales sous-traitent avec des entreprises étrangères, le ministre a annoncé la création d'un centre national pour le développement de la sous-traitance, en plus de la dotation du secteur d'une structure de valorisation. Pour le ministre, le rôle des pouvoirs publics « est de créer un centre national pour la promotion de la sous-traitance qui sera l'outil opérationnel pour faire des études détaillées sur notre potentiel de sous-traitance ». En outre il a indiqué que faire connaître les politiques adoptées par les pouvoirs publics dans le cadre de la promotion des petites et moyennes entreprises, l'amélioration législative, la mise en place de mécanismes ainsi que la mise sur pied de plans d'action sont autant d'objectifs assignés à cette rencontre. Dans ce cadre, il a fait savoir que les experts nationaux et étrangers qui participent à la réunion évoqueront leurs expériences d'autant qu'actuellement l'économie se base sur la connaissance. Sur un autre plan, M. Benbada a rappelé le programme national de mise à niveau de 20 000 entreprises et la création de quelque 200 000 emplois. S'agissant de la création de pôle d'excellence, il a indiqué que cela répond à une logique d'organisation. Il souligné que notre pays a commencé avec la création du pôle de Sidi Abdellah et du premier incubateur technologique. Ces start-up, a-t-il conclu, jouent un rôle important dans la modernisation des pans de l'économie, en particulier les services à l'industrie qui permettent de rendre les entreprises concurrentes. De son côté, Mohamed-Seghir Babès, président du Conseil national économique et social (CNES), a mis en avant les éléments clé constitutifs de la feuille de route de son institution. Celle-ci a trait à l'analyse et l'évaluation des politiques dédiées aux six réflexions lourdes transversales, dont le développement humain, la lutte contre la pauvreté, la gouvernance et l'économie fondée sur la connaissance. Il a aussi parlé de la création appendiciaire de quinze comités ad hoc, chargés de questions ayant un caractère d'urgence notoire. Ainsi le comité ad hoc dédié aux petites et moyennes entreprises prévoit l'organisation de six regroupements régionaux pour étudier la mise à niveau l'ensemble des entreprises. Il s'agit aussi de débattre de la façon de sortir d'une économie basée sur les hydrocarbures et d'aller vers les petites et moyennes entreprises en améliorant les capacités nationales de d'exportation. Pour sa part, le président du conseil national consultatif de promotion des PME, Zaïm Bensaci, a parlé des quatre commissions chargées de l'environnement des PME, la sous-traitance, les marchés publics et le développement, et amélioration de la compétitivité des PME. Ces commissions se penchent sur douze thèmes.