, Les habitants de la wilaya d'Aïn Témouchent ont remarqué avec regret sur le marché des quantités importantes de sardine et d'espadon de petites dimensions même si leurs prix sont inabordables pour beaucoup de familles. Y a-t-il complicité de certaines parties concernées par le contrôle et la commercialisation à dans la wilaya de Aïn Témouchent ? Le directeur de la pêche et des ressources halieutiques, Taberkokt Djamel, rencontré dans son bureau, a clarifié certains points : «Certains pêcheurs ne respectent pas la loi. Pour la sardine marchande, sa longueur doit être égale ou supérieure à 11 centimètres et l'espadon doit dépasser le 1,20 mètre. Cependant, les pêcheurs utilisent des filets aux mailles non réglementaires». Aussi, au niveau des deux ports de Bénisaf et Bouzedjar la pêche de ces poissons est habituelle, selon des témoignages de vendeurs et, pourtant, les garde-côtes sont omniprésents sur cette partie du littoral. Depuis le début de cette année, six pêcheurs ont été verbalisés pour violation de la loi. Parmi eux ,cinq avaient pêché en zone interdite et un autre avait utilisé des filets aux dimensions de maille interdites par la loi du 24 avril 2004. Les autorités de la wilaya commencent à réagir, mieux vaut tard que jamais, contre le massacre du poisson. Ainsi, une commission mixte sera constituée et sera composée des représentants de la direction de la pêche et des ressources halieutiques, et de l'Entreprise de gestion des ports et abris de pêche. Elle débutera sa mission cette semaine, a rapporté M. Taberkokt qui ajoute que «son rôle est de contrôler au niveau des ports de pêche les filets et les moyens utilisés par les petits métiers. Dans la seconde étape, le contrôle et la vérification s'étendront aux sardiniers et les chalutiers». Concernant la sardine non marchande (taille non conforme) et sa revente sur le marché, il est fort probable que les professionnels de la pêche de la sardine exploitent malicieusement la loi qui autorise une quantité de 20% de sardine pêchée de petite dimension. Cette commission obligera, en conséquence, les pêcheurs de respecter la période biologique allant du 1er mai au 31 juillet de chaque année et les zones de pêche afin de protéger les poissons durant la période de reproduction. Nonobstant ces mesures courageuses à entreprendre, la sardine, dite localement poisson du pauvre, est cédée ces derniers jours à plus de 250 DA le kilogramme, alors qu'il est souhaitable que son prix baisse en raison des investissements de l'Etat consentis dans ce secteur.