Le général Chaïbi a indiqué, à l'occasion de l'ouverture de la 6e journée d'ophtalmologie à l'Hôpital central de l'armée (HCA), que le glaucome vient en deuxième position des maladies responsables de la cécité en Algérie. Sur les 62 000 cas de cécité recensés à travers le territoire national, a-t-il dit, 15 000 ont été causés par le glaucome. Le Pr Fatiha Karaouat, chef de service d'ophtalmologie à l'Hôpital central de l'armée a, pour sa part, évoqué l'importance de ces journées pour la sixième année consécutive dans la prise en charge de ces affections très répandues dans la société. L'Etat, a-t-elle ajouté, a doté différents services d'équipements très sophistiqués, notamment pour le traitement du glaucome qu'elle a qualifié de «grave», appelant au dépistage de la maladie chez les personnes âgées de 40 ans et plus. Concernant la rétinopathie diabétique, la spécialiste a affirmé la disponibilité des traitements sur le marché et l'efficacité du laser s'il est utilisé à temps. Pr Malika Tiar, chef de service d'ophtalmologie au CHU Lamine-Debaghine (ex-Maillot), a mis en exergue la gravité du glaucome qu'elle a qualifié de maladie «handicapante» causant la cécité, soulignant que 400.000 à 450.000 personnes en sont atteintes. Les symptômes de la maladie, a-t-elle poursuivi, sont «silencieux» n'apparaissant qu'à un stade avancé de la maladie. L'intervenante a, dans ce sens, appelé à effectuer des consultations médicales régulières dès l'âge de 40 ans et des examens approfondis tous les deux ans et ce, dans un souci de prévention. Parmi les facteurs de l'apparition du glaucome, Pr Tiar a cité l'âge, le facteur génétique responsable de 20 à 30 % de l'apparition de la maladie chez certains sujets, outre l'hypotension qui affecte les vaisseaux de l'œil. Pour la spécialiste, les traitements sont disponibles, précisant que le patient souffrant de glaucome doit se conformer aux prescriptions médicales car le traitement est prescrit à vie dans 90 % des cas conséquemment à une perte irréversible des fibres optiques. Pr Ducournau, président de l'Association européenne des maladies des yeux a axé son intervention sur les techniques modernes de traitement de cette maladie, notamment la chirurgie de la rétine avant le développement et la complication de la maladie. Pr Ducournau, ophtalmologue à Nantes (France) a souligné que le taux d'échec de la chirurgie du décollement de la rétine était, il y a vingt ans, de l'ordre de 30 % tandis qu'aujourd'hui et grâce aux avancées de la science on n'enregistre que 3 % seulement d'échecs. Pour l'intervenant, de nombreuses maladies des yeux sont inévitables car liées à l'âge, soulignant que 17 % des personnes en sont atteintes. Pr Phillipe Crozafon, ophtalmologue à Nice (France) a, quant à lui, parlé des techniques modernes de traitement des maladies des yeux et leur développement permanent ce qui a permis une bonne prise en charge, bien qu'onéreuse, de ces maladies. n