En effet, depuis son installation, les douars, les dechras de la wilaya de Tiaret ont bénéficié d'une bouffée d'oxygène sur la plan du développement économique. Il est à signaler que c'est l'un des rares walis s'être consacré à la lutte anticorruption d'une part, et d'autre part à la sauvegarde de l'équitabilité régionale. Le budget ou les enveloppes financières font l'objet d'un équilibre jamais constaté auparavant, ce qui est remarquable de visu. C'est la grande satisfaction des gens du monde rural à chaque visite officielle du wali. Même les préoccupations des enfants sont au menu se conjuguant aux véritables exigences des régions les plus reculées et on peut conclure que le choix du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, par la désignation de ce commis de l'Etat à Tiaret, a été profondément réfléchi en signalant que tous les blocus au sein des APC ont été réglés et dans les moments les plus opportuns malgré le défaitisme de certains élus ou encore certaines communes qui ont été sauvées en matière de développement économique par le biais de profondes investigations menées par les soins du wali qui a eu le grand honneur de ne pas céder aux pressions de certains cercles influents qui ont fait main-basse auparavant sur cette wilaya doublement capitale dans l'histoire et la civilisation. Le passage de quelques ministres dans la wilaya a fait généreusement refléter ce cadre d'idées et selon des sources proches du gouvernement, les rapports officiels remis au Premier ministre confirment cette synthèse. Dans ce sens, la presse nationale n'obéit qu'aux exigences de son devoir, celui de relater à l'opinion publique les résultats des programmes de la relance économique malgré quelques minimes maladresses signalées dans quelques communes et reflétées par des décisions irréfléchies et un déficit en matière de gestion des collectivités. La visite du wali cette semaine à Takhemaret a été un véritable baromètre économique et politique. Elle a lui permis de mettre le doigt sur les véritables plaies de cette commune qui possède ses spécificités et aussi ses aspirations. Véritable fenêtre économique ouvrant sur trois wilayas : Saïda, Mascara, El-Bayadh, premier carrefour de la wilaya de la pièce détachée des véhicules de toutes marques (22 grands locaux commerciaux de la pièce détachée) puisque l'on recense près de 14 000 véhicules toutes marques, des sites historiques et préhistoriques qui font l'objet d'un délaissement énigmatique. Un potentiel hydrique non contrôlé et très mal exploité, un exode humain massif non surveillé et loin d'être recensé, des compétences territorialement non-définies et anarchiquement cadastrées, un chômage horrible masqué par une contrebande galopante. Bref, Takhemaret demeure le bastion de tous les maux de l'Algérie profonde et le wali résumant toutes ces données a officiellement émis un message très clair. Il dira en substance : «Cette commune est très mal gérée. Aucun citoyen ne paie les redevances de l'eau ou une quelconque taxe, alors qu'en vérité, ces redevances sont essentielles pour cette commune. Une vérité, combien amère, mais cette déclaration quoique sévère, serait d'un impact très salutaire pour le budget communal. Aucun président d'APC n'a eu l'audace de collecter cet argent qui pourrait satisfaire plusieurs aspirations citoyennes. Certes, les réseaux d'AEP et d'assainissements n'ont pas fait l'objet de renouvellement depuis les années 70 et le réseau d'assainissement est saturé à presque 80%. Mais cela est le produit des gestions qui se sont succédé aggravées par les événements sanglants qui ont secoué le pays durant plusieurs années. Par ailleurs, on croit savoir que que l'ADE prendra en charge la gestion de l'eau dans cette commune qui se heurte à des problèmes sans issues puisque la gestion du secteur hydraulique à Takhemaret a toujours fait l'objet de grands échecs et la preuve est illustrée par la réalisation d'une retenue collinaire à Oued-Merzouga qui aurait coûté au Trésor public près de 14 milliards de centimes qui se sont évaporés dans la nature. A ce sujet, le wali n'a pas caché son mécontentement et dira : «Je n'aurai jamais ordonné un tel projet. Ce n'est pas concevable. Cessez vos mensonges. Je me retrouve devant un véritable fiasco. Oued-Merzouga est une empreinte de la pieuvre maffieuse qui a toujours sévi dans la wilaya de Tiaret et l'on s'interroge qui est derrière ce projet ? ! Cette escale a permis au wali de voir la vérité. L'état des écoles visitées prête à équivoque et le wali a rappelé que c'est la responsabilité des APC en notant quelques aberrations comme cela a été constaté à Ouled-Bellil où plusieurs élèves ont été privés des prestations de la cantine scolaire. Une mesure salutaire a été prise par le wali, celle d'ouvrir une cantine scolaire à Ouled-Bellil quel que soit le prix et dans les brefs délais. (A suivre)