«En tant que champions d'Afrique, on a le droit de représenter l'Afrique à la Coupe du monde des clubs sans disputer de match décisif. Je ne comprends pas les raisons de cette décision bizarre», déclare Ahmad Deabess, directeur technique du Zamalek. Et d'ajouter, «notre objectif est clair. Il s'agit de remporter les deux titres. Notre équipe est la meilleure de l'Afrique et nous le prouverons avec les deux titres». Mais surtout, sans l'arbitrage ! La Confédération africaine de handball a informé le champion d'Egypte, en février dernier, de sa participation à la Coupe du monde des clubs au Qatar, au mai prochain, qui repose sur son résultat face aux Algériens du Groupe sportif des Pétroliers. Donc, rendez-vous ce soir sur le terrain. La rencontre aura lieu une journée avant le coup d'envoi officiel de cette 26e édition qui aura lieu du 8 au 18 avril. Côté des Algériens, l'équipe effectue depuis dimanche un court stage à Casablanca avant de rallier Ouagadougou. Djaâfer Belhocine, le DTS du GS Pétroliers algérien met en exergue le travail fait par ses poulains pour arracher le titre de champions d'Afrique à Yaoundé. Ce n'était pas facile, il y avait beaucoup d'étapes à surmonter. Le manque d'entraînements enregistrés vers la fin de l'année 2009 et juste après, le manque de compétitions internationales et le calendrier qui n'était pas aussi favorable au club, tout cela avait poussé le staff technique à revoir les différentes stratégies à même de se distinguer lors des compétions internationales, mais la volonté et l'expérience ont prévalues. «Le club a trouvé la stabilité, l'équipe consciente des enjeux de ces rencontres s'est donnée à fond pour s'imposer et arracher le titre de champion d'Afrique à Yaoundé.» A l'image de Réda Zeguili qui a mené un excellent «débat» de bout en bout sur le terrain, ses compétences ont fait la différence. «On aurait aimé sauté dans le premier avion, explique-t-il, pour rejoindre Ouagadougou, tâter le terrain et surtout s'acclimater aux conditions africaines dont la température frôle souvent les 45.» malgré cela, optimiste, comme la majorité des entraîneurs, notre DTS jure qu'il fera une excellente prestation malgré le climat et l'environnement. Une coupe, semble-t-il vouloir dire, ne se négocie pas, au contraire elle se joue sur un terrain neutre et avec un arbitrage frappé du sceau de l'honnêteté. Le Zamalek ne l'effraie pas, combien même ses références. Il reste le club, certes, le plus fort du continent avec ses 6 victoires. Il prend part à ce rendez-vous, suite à son sacre en Coupe des vainqueurs de coupe (2009) contre le club camerounais de Minuh à Cotonou (Bénin). Pour les spécialistes du handball, le Zamalek et l'équipe algérienne sont deux forces de frappe de cette compétition. «Cette forte supériorité s'explique par la présence d'un cadre technique de haut niveau, avec à sa tête Ahmad Deabess, ancien ailier gauche du Zamalek et de la sélection dans les années 1990, et l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du handball égyptien avec Karim Hindawi, meilleur gardien du dernier championnat du monde juniors qui a eu lieu en Egypte en août dernier. Du haut de ses 20 ans, Hindawi assure l'avenir du poste de gardien au Zamalek, très affecté par les blessures à répétition de Hamada Al-Roubi, gardien vétéran de l'équipe et sa retraite attendue.» Perturbé par quelques blessures, des départs et arrêts annoncés de nombreux joueurs en fin de contrat, le Zamalek a emprunté le Saoudien Fahd Al-Harbi, arrière gauche d'Ahli Djeddah et meilleur joueur d'Asie 2009. Un atout de taille pour le champion d'Egypte et Al-Harbi constituera avec Al-Ahmar et Yousri un trio terrifiant. Mais les Egyptiens perdent leur pilier en attaque, parti en Arabie saoudite. Il les met en doute aujourd'hui face au club algérien. Il apparaît clairement que la concurrence dans cette Coupe sera limitée entre Zamalek, l'Ahli et le représentant de l'Algérie la JESES. Une finale le 18 avril de Egypte – Algérie à Ouagadougou n'est donc pas exclue.