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Kaci-Saïd : «Le choix de Blida est mauvais car les Egyptiens sont terrifiés par le 5-Juillet»
Publié dans Le Buteur le 07 - 05 - 2009

C'est en connaissance de cause que l'ancien joueur du RCK, de l'USMB et du MCA revient sur son expérience égyptienne et sur les particularités des confrontations avec les Pharaons.
Kamel Kaci-Saïd présente une particularité : il a battu l'Egypte avec l'Algérie, il a été le premier footballeur algérien à avoir marqué contre l'Egypte au Caire avec la sélection et, aussi, le premier à avoir été recruté par un club égyptien. C'est donc en connaissance de cause que l'ancien joueur du RCK, de l'USMB et du MCA revient sur son expérience égyptienne et sur les particularités des confrontations avec les Pharaons.
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Vous avez été le premier Algérien à avoir évolué dans un club égyptien. Peut-on dire que vous êtes un précurseur en la matière ?
Sans doute. Je suis surtout précurseur dans les buts puisque je suis le premier joueur algérien à inscrire un but contre la sélection égyptienne au Caire. C'était à l'occasion du match Egypte-Algérie de 1995, qualificatif pour la CAN-96. Pour en revenir à mon expérience en Egypte, je dois dire qu'elle a été très instructive. Il faut dire que mon transfert a été peu banal et avait été médiatisé à outrance. Grâce à un ami journaliste, Djamel Benali, le Zamalek s'est mis à suivre mes prestations en sélection nationale à partir de 1994. Lors du match Algérie-Egypte, disputé à Alger, ma très bonne performance a suscité leur intérêt, surtout que j'avais réussi à prendre le dessus sur Hani Ramzi qui évoluait en Allemagne. A la fin du match retour quelques mois après, où j'avais inscrit le but de l'Algérie, des dirigeants du Zamalek sont venus me voir à l'hôtel et m'ont fait une offre que j'ai acceptée. La nuit même, vers minuit, je reçois un coup de fil de Thabet Al Batal, Allah Yerahmou, qui travaillait dans la direction sportive du Ahly. Il m'a fait une offre à son tour.
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Pourquoi ne pas l'avoir acceptée ?
Je l'en ai remercié et lui ai répondu que je venais de donner mon accord au Zamalek et que, bien qu'il n'y avait encore rien de signé, la parole donnée a beaucoup de valeur chez nous. Je dois préciser aussi que j'avais reçu une invitation en bonne et due forme de la part du Bayern Munich, signée par la directeur sportif de l'époque, Wolfgang Dremler (qui a joué avec la RFA contre l'Algérie en 1982, ndlr), mais comme il s'agissait juste d'essais et que rien n'était certain, j'ai préféré la sécurité en acceptant l'offre du Zamalek. Le contrat avait été signé au siège de la FAF en présence de Larbi Brik, président de la FAF de l'époque, de Zoubir Bendali, président de mon club, l'USMB, et de tous les médias. C'était une signature très médiatisée car c'était le premier transfert d'un Algérien vers un club égyptien. Et quel club ! Zamalek était, en effet, le meilleur club africain de l'époque.
Que retenez-vous de votre passage en Egypte ?
Une majorité de bons souvenirs. La première saison n'a pas été terrible pour moi car, du fait de l'intensité de la préparation et des entraînements, j'ai contracté des blessures à répétition. En tout, je n'ai joué que 7 matches. Malgré cela, les dirigeants ont été très corrects avec moi. Mon salaire me parvenait chaque mois et mes soins étaient pris en charge, en dépit des racontars de quelques journalistes selon lesquels j'étais arrivé en Egypte blessé alors que c'est faux. Lors de ma deuxième saison, j'avais carrément explosé. J'ai participé à toutes les compétitions et j'ai remporté plusieurs titres : Coupe d'Afrique des clubs, Supercoupe d'Afrique et Coupe afro-asiatique. J'ai joué 38 matches. Certes, je n'avais pas beaucoup marqué, mais j'ai été surtout passeur décisif car mon poste était deuxième attaquant ou ailier. Sachez, par exemple, que j'ai délivré 17 passes décisives au buteur de l'équipe, Aymen Mansour, si bien que ce dernier avait déclaré : «C'est Kaci-Saïd le vrai buteur.» A la fin de la saison, j'ai choisi de partir à l'AS Cannes pour tenter une aventure professionnelle en Europe.
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Vous avez parlé d'une majorité de bons souvenirs. Y en avait-il de mauvais ?
En fait, il y en a eu deux : mes blessures répétitives et le différend que j'ai eu à la fin avec le président du club. Mon contrat stipulait qu'en cas de transfert à l'étranger, le Zamalek toucherait 25 % du montant du transfert. Or, lorsque je suis parti à Cannes, j'étais en fin de contrat. Donc, le club n'avait droit à rien.
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Parlez-nous de la double confrontation que vous aviez disputée avec l'Egypte. Y a-t-il réellement de la pression au Cairo Stadium ?
A vrai dire, c'était lors du match aller au 5-Juillet que nous avions ressenti la pression. Déjà, nous devions jouer le vendredi, mais à cause des intempéries, le terrain était tellement impraticable que la rencontre avait été reportée au dimanche d'après. Croyez-moi, les joueurs n'avaient pas fermé l'œil durant deux jours. Nous étions obsédés par ce match et par le souci de le gagner. Nous l'avons fait admirablement grâce à un penalty que j'ai moi-même provoqué. Nous avions bousculé les Egyptiens. Il faut dire que nous avions de grands joueurs. Les Dziri, Tasfaout, Lounici, Amrouche, Hamenad, Benhamlat et autres Lazizi avaient beaucoup de qualités, mais ils étaient simplement malchanceux car ils évoluaient à une époque où l'Algérie traversait une conjoncture difficile. Au match retour, Madjer était parti et c'était le duo Fergani-Abdelouahab qui était à la barre technique. Il nous fallait gagner au Caire sous peine d'être éliminés. Nous avons réalisé un très grand match. J'avais ouvert le score et nous avons gâché plusieurs occasions de faire le break, mais nous avons été malheureusement rejoints au score sur un but de Mohamed Al Masry. L'essentiel est que nous n'avons pas perdu.
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Que vous avaient dit Ali Fergani et le regretté Mourad Abdelouahab pour vous motiver et vous épargner la pression du public égyptien ?
Ils nous avaient demandé tout simplement de jouer notre jeu, en insistant sur le fait que nous sommes une grande équipe et que nous n'avions rien à envier aux Egyptiens. Ils nous disaient : «Si vous perdez, vous êtes tous éliminés. Alors, battez-vous sur le terrain !» Ce discours nous avait boostés.
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Est-il vrai que les joueurs égyptiens vous provoquent sur le terrain pour vous énerver ?
Oui, mais cela s'est surtout passé à Alger. Instruits par le sélectionneur Rabah Madjer, nous ne sommes pas tombés dans le piège. Hossam Hassan avait tout fait pour énerver Lazizi, mais comme il n'y était pas parvenu et que Lazizi l'avait mis dans sa poche, il s'est énervé lui-même et son entraîneur a dû le sortir. De mon côté, j'avais Hani Ramzi en face. Il ne me parlait pas, mais il me faisait des coups bas. Je n'ai pas réagi et c'est pour ça que j'ai pris le dessus sur lui.
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Vous avez joué à plusieurs reprises au stade du Caire, que ce soit avec la sélection ou avec le Zamalek. Pourquoi ce stade a-t-il cette réputation d'effrayer les adversaires ?
C'est parce qu'il est construit sous forme de cuve et que les gradins sont compacts et entourent tout le terrain. C'est vrai que lorsqu'il est archi-plein, il dégage une ambiance particulière, mais j'aimerais que les gens sachent une chose : c'est un stade parfaitement sécurisé où les joueurs peuvent jouer sans craindre des débordements ou des agressions de la part des supporters. Il y a du monde sur les gradins, mais sur le terrain, c'est à onze contre onze. En fait, l'intensité des matches est telle qu'au bout de quelques minutes, on oublie carrément le public. Donc, notre équipe ne doit pas trop être intimidée par ce stade.
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Les Egyptiens vous parlaient-ils du stade du 5-Juillet ?
Oh, oui ! Ils le surnomment «Al malaâb al rahib» (le stade terrifiant). C'est vrai qu'ils sont terrifiés à chaque fois qu'ils évoquent ce stade. Sincèrement, je regrette que le match Algérie-Egypte ne se déroule pas au 5-Juillet. Si les joueurs égyptiens se présentaient dans ce stade, ils seraient terrifiés au départ et perdraient beaucoup de leurs moyens psychologiques. A mon humble avis, Blida est un mauvais choix car le 5-Juillet est un atout psychologique indéniable. J'ai vécu assez en Egypte pour le savoir. Dommage, car on ne peut plus changer à présent.
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Comment voyez-vous les chances de l'Algérie face à l'Egypte ?
Avant tout, il faut souligner qu'il n'y a plus d'hostilité entre les deux équipes comme par le passé. D'ailleurs, durant mon passage au Caire, je n'ai eu aucun problème en tant que footballeur algérien. Dans mes déclarations, je me montrais conciliant en insistant sur le fait qu'il ne s'agit que de football. Donc, je pense que cela va se jouer sur le terrain. L'Algérie n'a rien à envier à l'Egypte sur le plan technique. Elle possède également des joueurs de valeur tels les Ziani, en passe de remporter le championnat de France, Belhadj, Bougherra, Yahia, Saïfi et bien d'autres. Moi, j'ai toujours dit que je craignais plus la Zambie et le Rwanda que l'Egypte car, face aux Egyptiens, les joueurs n'ont pas besoin de l'entraîneur, de la FAF, des journalistes ou des supporters pour se motiver. Il y a une auto-motivation naturelle. Je ne crains donc rien pour ce match. Je crains plutôt nos autres adversaires.
Entretien réalisé par
Farid Aït Saâda


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