Il sera donc judicieux de bien regarder du côté d'Israël dans le Wall Street de l'innovation, dans le désert du Néguev précisément où le scientifique Dan Zaslavsky projette de construire une centrale aéroélectrique, une sorte de tour à convection qui pourrait produire 200 à 600 mégawatts d'électricité. Epaulé par l'Institut de technologie d'Israël, Dan travaille déjà depuis vingt-cinq ans sur cette tour d'un kilomètre de hauteur et de 400 m de base et qui va être plantée dans le désert, près d'une source d'eau. La formule réside dans le fait de générer de l'énergie selon le principe de la convection, c'est-à-dire l'air chaud qui monte alors que l'air froid descend. L'eau pompée servirait à refroidir l'air en haut de la tour. Sous l'effet de la convection, l'air froid descend actionnant des turbines sur son passage et l'électricité est finalement produite. A 2000 kilomètres vers le Sud maintenant, à Sanaâ, capitale du Yémen, Al Zanadani, un grand expert international de l'obscurité (adhalam), c'est-à-dire le contraire de l'électricité, convoqua, il y a quelques mois, une grande conférence de presse en présence — écoutez bien — du ministre de la Santé du Yémen pour dire qu'il venait d'inventer un médicament original et efficace permettant de débarrasser la planète du sida. Trois patients fanatiques dévorés par la barbe affirmèrent devant le micro qu'ils ont bel et bien pris ce médicament et, au bout d'une semaine, le sida a complètement disparu. A la Bourse de New York, la galaxie de l'industrie des médicaments, composée de Pfizer, Lily-lily et Johnson & Johnson, se livrèrent une bataille pour acheter le brevet de cheikh Zanadani. Mais le «savant» refusa, car, d'après lui, il était hors de question de faire bénéficier al-mouchrikine de sa découverte. Voilà un exemple de malade mental auquel les islamistes algériens avaient ouvert l'université dans les années 1990 pour faire des nadaouate sur el-ilm (la science), lui qui appela ses émules à tuer le journaliste Tahar Djaout. D'ailleurs, il est important de souligner que ce fanatique est membre du Parlement yéménite, autrement dit un rentier islamiste de premier ordre qui ne cesse de fustiger les Américains et leur politique. Pourtant, ce sont ces mêmes Américains qui versent au Yémen 220 millions de dollars annuellement pour combler le déficit de la balance des paiements et viennent encore d'équiper gratuitement les gardes-côtes d'Ali Abdallah Salah. Quittant maintenant le Yémen et remontant vers le haut, exactement vers Hanovre en Allemagne où deux scientifiques juifs américains d'IBM avaient proposé au Cebit 2009 (Centrum für Büroautomation, Informationstechnologie und Telekommunikation) la plus grande rencontre mondiale des technologies de l'information, une idée aussi géniale qu'originale. cette idée consiste à faire circuler de l'eau dans les ordinateurs, et ce pour récupérer la chaleur capable de chauffer des bâtiments (réf. : Wall Street Journal). L'eau circule dans de minuscules tubulures entre les composants pour les refroidir, puis elle s'en va, brûlante, vers un échangeur où elle cède sa chaleur. Ici, le Laboratoire Lawrence Berekly National (LBNL) est d'avis que les microprocesseurs consomment beaucoup d'énergie et dégagent aussi énormément de chaleur lorsqu'ils traitent de l'information. On peut facilement imaginer la quantité de la chaleur que livrera le centre de traitement de l'information de Microsoft, actuellement en achèvement au Texas, qui alignera des serveurs sur une surface équivalant à six terrains de football. Or, l'électricité consommée par ces parcs de serveurs produirait autant de gaz à effet de serre que le trafic aérien mondial. C'est dire que, dans le monde entier, les serveurs consomment presque 120 milliards de KW/h, dont la moitié est avalée par le système de ventilation des composants. IBM veut changer la donne et estime que 40 % de la consommation d'électricité pourrait être réduite, mais elle permettra aussi à ces serveurs de générer de l'énergie… Génial, non ! Nous l'avions déjà dit : 28 % des prix Nobel dans la planète sont issus de la communauté juive. Restons en Allemagne où, en juillet 2009, des lycéens algériens, choisis je ne sais comment, arrachèrent la dernière place mondiale des maths lors des Olympiades internationales des mathématiques..., une situations qui, malheureusement, ne peut se passer de commentaires. Don Quichote et le vent On avait cru que Don Quichote divaguait lorsqu'il considérait les moulins à vent comme des géants envoyés par des sorciers. Mais voilà que le temps a probablement donné raison à ce personnage, surtout lorsqu'on regarde du côté de l'Espagne, un pays innovateur en matière de politique énergétique. Le pays de Cervantès vient d'accomplir un exploit mondial du moment que 40 % de la production de l'électricité provient des éoliennes. L'Espagne se place, ainsi, comme un pays avant-gardiste dans l'exploitation du vent et risque de créer la surprise en bannissant l'utilisation définitives des énergies fossiles d'ici à 2020. Allons maintenant aux Emirats arabes unis qui, eux aussi, projettent d'investir dans les énergies renouvelables à une époque où une petite communauté d' analystes commence sérieusement à s'intéresser à cette économie de l'extravagance et de la démesure, surtout après la construction de Bordj Al-Arab. Des voix critiques tentent de diagnostiquer un danger potentiel dans ce grand supermarché régional où beaucoup d'entreprises mondiales se sont empressées de s'implanter. Un succès dans les énergies renouvelables dans le monde occidental d'ici à 2030 transformerait la situation et pourrait donner aux Emirats arabes unis l'air d'une mine d'or abandonnée. Pour rappel , la vitesse du flux de l'investissement vers Dubaï s'est fait dans une logique de pétrole, et il paraît bien évident que cet Etat du Golfe amorce l'étape d'un reflux de capitaux même s'il veut accompagner le mouvement planétaire de reconversion énergétique. Intéressant de dire que le pétrole, qui a scellé le lien émirien avec ses cousins du Golfe d'une manière générale, sera ce même pétrole qui fera éclater l'inévitable bagarre. Entre-temps les Emirats doivent être perçus comme un pôle à ciel ouvert avec des actifs de 875 milliards de dollars gérés par le fonds souverain Abou Dhabi Investment Authority. Comme s'il s'agit de la tenue d'une exposition planétaire permanente dans deux grandes galeries, Dubaï et Abou Dhabi, là où il est permis de voir ce qu'on ne peut pas voir nulle part ailleurs. Le comble, selon un article du Los Angeles Times, est que les Emirats ne possèdent pas une ressource humaine créatrice. Tout s'achète. «On est face à une économie tout à fait exceptionnelle qui n'a pas suivi des cycles économiques que tout pays avait empruntés pour arriver à un niveau de développement. Le vocable de pays développé pourrait ne pas s'appliquer ici, lit-on encore. Le journal pointe du doigt les performances du système éducatif mais surtout le mouvement social et culturel abracadabrant. Déplaçons-nous maintenant en France où l'ingénieur Guy Nègre travaille depuis longtemps sur un modèle de voiture qui consommerait 1,7 litre d'essence au 100 km sans émettre de gaz à effet de serre. Une voiture à air comprimé pourrait être vendue grâce au constructeur indien Tata. Les pistons de cette automobile sont actionnés au moyen d'air comprimé stocké dans deux bouteilles encastrées dans le plancher. Hybride, elle peut atteindre 100 km/h puisque le mécanisme de l'air comprimé est couplé à un moteur à essence. Le nom de la voiture est One-CATs. La société américaine ZPM voulait elle aussi créer la City-CATs qui pourrait transporter 6 passagers et consommer 2,2 litres d'essence au 100 km. Revenons en Algérie où les énergies renouvelables demeureront pour longtemps orphelines d'universités et d'écoles de renommée. Il faut prendre comme exemple la catastrophe de l'Université des sciences et de la technologie d'Oran qui se trouve quelque part parmi les plus mauvaises universités du monde sur les 6000 évaluables. D'ailleurs les universités algériennes souffrent énormément ; elles sont dans un état comateux, ce qui pourrait constituer un grave problème de sécurité nationale. Retournons en Israël où l'Université hébraïque de Jérusalem a arraché la 64e place dans la planète devançant même la prestigieuse Université MGill du Canada alors que l'Institut de technologie d'Israël est classé parmi les cinq meilleurs instituts du monde et rivalise avec l'Imperial College of Sciences de Londres. (Suivra)