La majorité des Ksours d'Adrar, qui en compte 294, sont construits en pisé (toub). Ce matériau utilisé se détériore avec le temps et exige un entretien permanent et régulier. Certains ksours tels Tamentit, Tmasekh, sont millénaires et sont chassés patrimoine national. On retrouve dans certaines habitations des plafonds réalisés en troncs de palmiers. Toutes ces maisons possèdent une terrasse et sont regroupées autour d'une gasba, sorte de clôture qui servait de protection contre d'éventuels ennemis autour de laquelle était creusé un immense fossé «Ahfir» pour empêcher toute intrusion. Aujourd'hui, on ne distingue encore dans les ksours de Baâmar, Mansouria… L'électricité et l'eau existent. Seul l'assainissement fait défaut et les gens ont recours à des fosses perdues ou sceptiques en attendant leur prise en charge. Les autochtones, soucieux de conserver leurs traditions et leurs coutumes auxquelles ils attachent une grande importance, s'adonnent à la fabrication de poterie, de plats en osier, de sandales en cuir. Les enfants des deux sexes passent indéniablement par l'école coranique où l'apprentissage du Coran est de rigueur. Chaque ksar est représenté par un saint, enterré dans une rawda sorte de petite coupole dont la fête est célébrée une fois par an. Ziarra où les groupes folkloriques paradent habillés de gandoura et de chech. Aujourd'hui, certaines habitations devenues trop vétustes donc dangereuses sont abandonnées au profit de logements en dur. Il est temps d'agir afin de sauvegarder et de restaurer ce qui reste de ce trésor aux valeurs inestimables.