«Après les années de sang et de cendre vécue par le peuple algérien, l'Algérie a enfin retrouvé sa sérénité et sa place au sein du concert des nations». C'est ce qu'a déclaré le ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale établie à l'étranger, Djamel Ould Abbès, à l'occasion de l'ouverture du colloque international sous le thème «Les victimes du terrorisme et la réconciliation nationale». Cet exploit a été rendu possible, selon l'intervenant, «grâce à la volonté du président de la République et à travers la loi sur la concorde civile et la Charte pour la paix et la réconciliation nationale». Selon lui, «l'Algérie est aujourd'hui courtisée au niveau international pour son expérience dans la lutte antiterroriste». Dans ce contexte, M. Ould Abbès a rappelé que le peuple algérien est resté debout «seul face au terrorisme et les forces vives de la nation ont résisté farouchement comme ils l'avaient fait pendant la guerre de Libération nationale». Le directeur général adjoint de l'Unesco, Tidjani-Serpos Nouréini, a, lui aussi, vanté les mérites de la politique de réconciliation nationale qui, selon ses propos, met la société dans une posture de paix restaurée. Pour lui, «le thème de la réconciliation nationale porte une invitation à dépasser le repli sur soi, dans le sens où la société est mise dans une posture où les cultures de déchéance et de haine doivent céder la place à une paix restaurée». Sur sa lancée, M. Nouréini a relevé que l'Organisation nationale des victimes du terrorisme (ONVT), en organisant ce colloque international, «prouve le rôle actif de la société civile dans la restauration de la culture de la paix dans la société». Pour sa part, la présidente de l'ONVT, Mme Fatma-Zohra Flici, a indiqué que son organisation avait soutenu la politique de réconciliation nationale avec conviction. À ce titre, elle a précisé qu'il s'agit de la conviction de la majorité des victimes du terrorisme. De son côté, le président du comité Europe-Afrique de l'Union africaine, Johnson Keneth, a fait savoir que le continent africain s'organise et se mobilise pour prendre en charge son destin. Il a salué les initiatives et les efforts qui visent à améliorer la lutte contre le fléau du terrorisme et ses effets, soulignant que la mondialisation ne doit pas être uniquement économique et financière mais également «humaniste et éthique».