Le père de l'automobiliste verbalisée pour avoir conduit voilée de son niqab a enregistré lundi une déposition à la brigade de gendarmerie de Vieillevigne (Loire-Atlantique), pour dire qu'il n'avait «plus de contacts» avec sa fille qu'il «ne peut plus voir ses quatre petits-enfants», qui seraient «enfermés» par son compagnon Liès Hebbadj. «La pièce va être versée à l'enquête de police, dirigée par le parquet de Nantes», a indiqué ce mardi à 20 Minutes un gendarme. Cette déposition a eu lieu le jour-même de l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet de Nantes, après le signalement par la préfecture de Loire-Atlantique d'une «suspicion de relations polygames» ainsi que des «interrogations sur la régularité des aides sociales dont bénéficieraient plusieurs personnes de sexe féminin (...) en relation avec M. Hebbadj».L'ouverture de cette enquête n'a pas manqué de faire réagir l'avocat de Liès Hebbadj. «M. Hebbadj trouve quand même un peu fort de café que ce soit à cause du recours de sa compagne s'il en est là aujourd'hui», estime me Franck Boëzec. «Quand c'est le pouvoir exécutif qui demande l'ouverture de cette enquête au pouvoir judiciaire, ce n'est pas un signe très sain pour une démocratie. Ça donne toujours froid dans le dos.»